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Emerson Aguirre, président d'Augura (Colombie) :

« Il est temps que la banane cesse d'être le fruit le moins cher du supermarché »

« La Colombie a non seulement battu un record historique en matière d'exportations de bananes en 2024, dépassant pour la première fois la barre du milliard de dollars d'exportations, avec un total de 1,026 milliard de dollars depuis le début de l'année, mais elle continue également à consolider un modèle unique de durabilité sociale et professionnelle qui a suscité l'intérêt des acheteurs internationaux. Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin que la valeur réelle de la banane colombienne soit reconnue », affirme Emerson Aguirre, président d'Augura, qui représente plus de 70 % du secteur producteur national.

L'un des aspects les plus remarquables du modèle colombien est son système de dialogue social avec les travailleurs, qui est en place depuis plus de 38 ans. « 92 % de nos travailleurs sont syndiqués et gagnent 1,6 fois le salaire minimum. Ce n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat d'accords entre les travailleurs et les producteurs qui cherchent à dignifier le travail agricole. Cette approche a permis à la Colombie de se distinguer comme une référence en matière de respect des politiques de diligence raisonnable, en particulier sur le marché européen ».

De plus, plus de 600 petits producteurs du Magdalena, regroupés en coopératives, participent activement au système de production, générant un développement économique local qui va au-delà des grandes exploitations exportatrices.

Le dirigeant a également évoqué le défi que représente le maintien des normes internationales en matière de durabilité. « Une seule banane peut être soumise à jusqu'à 11 certifications différentes. Cela implique plus de 60 jours d'audits par an. C'est un défi énorme qui a un impact sur les coûts d'exploitation », commente-t-il, suggérant la nécessité d'une plus grande harmonisation et d'une plus grande efficacité entre les labels exigés par les différents marchés.

D'autre part, le droit de douane de 10 % imposé par les États-Unis aux fournisseurs latino-américains, actuellement en cours de révision, a mis le secteur en alerte. « Une augmentation de ce droit de douane exclusivement pour la Colombie nous mettrait en danger sur le marché américain. Nous travaillons avec le gouvernement colombien pour éviter ce scénario. » Environ 15 % des exportations nationales de bananes sont destinées à ce pays, ce qui représente plus de 15 millions de caisses.

Dans le domaine logistique, la Colombie a bénéficié d'un avantage par rapport aux autres pays de la région grâce à ses contrats annuels avec les compagnies maritimes, qui ont permis d'atténuer les effets de la crise mondiale des conteneurs. « Nous ne dépendons pas du marché spot, ce qui nous a apporté une plus grande stabilité. »

Enfin, M. Aguirre lance un appel aux supermarchés européens : « Au cours de la dernière décennie, le prix de produits tels que les raisins ou les oranges a augmenté, mais pas celui des bananes. Il est temps que nous cessions d'être le fruit le moins cher du supermarché. Nous avons besoin d'un prix équitable pour soutenir l'ensemble de la chaîne ».

Pour plus d'informations :
Emerson Aguirre
Asociación de Bananeros de Colombia (Augura)
Tél. : +57 315 356 5815
[email protected]
www.augura.com.co