La campagne des fruits à noyau espagnols démarre dans un contexte marqué par des périodes de pluie continue et de grêle dans plusieurs zones de production, ce qui contribue à une prévision d'offre soutenue, car la production ne sera pas importante. L'Estrémadure, l'une des régions les moins touchées par les conditions météorologiques défavorables, commence les premières récoltes cette semaine avec une offre très limitée et des prévisions de volumes globalement stables, même si, dans le cas des prunes, il pourrait y avoir des moments ponctuels de pénurie.
« Les fruits à noyau nécessitent une pollinisation croisée, et les pluies continues pendant la période de floraison au mois de mars ont entraîné une récolte moins importante que celle à laquelle nous sommes habitués à cette période », explique José María Naranjo, responsable des ventes et du développement commercial chez Tany Nature.
« D'une manière générale, la maturation des fruits est retardée dans toute l'Espagne, car le temps a été plus frais que d'habitude en mai, alors que plusieurs pays européens connaissent un temps plus sec et estival, ce qui stimule la demande. »
José María Naranjo souligne qu'à l'exception de quelques événements très localisés, la production d'Estrémadure a été la moins touchée par la grêle jusqu'à présent. « Nous prévoyons une production de fruits de bonne qualité et, après les opérations de tri, nous constatons que la production ne sera pas abondante cette année, mais plutôt modérée, ce qui nous permettra toutefois de répondre à la demande sans problème. Dans le cas de la prune, la récolte sera similaire à celle de l'année dernière, mais avec peut-être des pénuries à certains moments. »
Selon le producteur et négociant, « des campagnes comme celle-ci se produisent une fois tous les dix ou douze ans et il est important de souligner que le secteur a fait tout son possible pour informer le marché et prendre les bonnes décisions. C'est pourquoi, même si la situation est complexe, je pense que la campagne se déroulera sans heurts ni tensions, que ce soit en raison d'une offre trop abondante ou d'une pénurie. De plus, je ne prévois pas de chevauchements entre les zones de production, comme cela a été le cas les autres années. »
« En Estrémadure, nous sommes très soucieux de maintenir la santé dans les champs afin d'éviter les problèmes post-récolte, grâce à des méthodes permettant d'obtenir des fruits exempts de résidus phytosanitaires. C'est un travail que nous menons depuis des années et qui nous prépare à des années plus difficiles sur le plan météorologique », souligne José María Naranjo. « Chez Tany Nature, avec l'arrivée récente de Vian Innovations, qui gère la propriété intellectuelle du matériel végétal, nous pouvons compter sur des variétés plus rustiques qui permettent de gérer une offre plus stable dans les années plus difficiles ».
M. Naranjo rappelle que dans une année comme celle-ci, qui commence avec une forte demande et une offre plus limitée, « il est important de souligner que les fruits doivent être récoltés au moment optimal. Tous les acteurs de la chaîne doivent garder à l'esprit que les récoltes prématurées peuvent entraîner une baisse de la consommation. »
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José María Naranjo
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