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« Pour certains l'année 2025 s'arrête là »

Après la pluie et la grêle dans le Tarn la désolation des producteurs

Lundi 19 mai, des orages accompagnés de pluie et de grêle ont ravagé de nombreuses cultures du département du Tarn, comme celle de l'Ail Rose de Lautrec. Certains producteurs n'auront rien à récolter cette année. La ministre de l'Agriculture, qui s'est rendue sur place mercredi dernier pour constater les dégâts, a promis l'aide de l'Etat.

50 % des producteurs de la zone IGP Ail Rose de Lautrec touchés
Lundi soir dans ce département du Sud-Ouest, la pluie mais surtout un violent épisode de grêle s'est abattu touchant les communes entre Cuq-Toulza, Puylaurens, Lautrec et Réalmont. Toutes les cultures sont touchées : céréales, maraîchage ainsi que les productions du célèbre Ail Rose de Lautrec. Les pertes sont considérables. Pour plusieurs agriculteurs « 90 % de la SAU est détruite », selon la Chambre d'Agriculture du Tarn. « Pour certains l'année 2025 s'arrête là », notent les JA du Tarn.

C'est d'ailleurs le cas pour de nombreux producteurs d'Ail Rose de Lautrec. « Nous avons eu de fortes pluies et surtout un gros orage de grêle qui a duré près de 20 minutes, sur 5 kilomètres de large et sur un couloir de 20 communes. Une zone sur laquelle se situe une grosse partie des producteurs de l'IGP », indique Gaël Bardou, producteur et président du Syndicat de l'Ail Rose de Lautrec. Selon les premières estimations 50 % des producteurs de la zone IGP seraient touchés. Le recensement des pertes est encore en cours et des données plus précises seront disponibles cette semaine. « Les producteurs situés en bord de zone sont moins impactés mais certains sont touchés à 100 %. Donc il y aura une moitié de récolte par rapport à une année normale ». Une catastrophe pour les producteurs et pour la filière, « d'autant plus que cette année la récolte était très prometteuse. Nous allons observer durant les prochains jours comment va se comporter l'ail », précise Gaël Bardou. Une réunion de crise est prévue ce mercredi pour organiser la suite. « Nous attendons de voir quelles seront les actions mises en place par l'Etat, pour certains la situation est telle, que nous savons pas comment ils feront pour continuer l'an prochain. »


Dans cette parcelle d'Ail Rose de Lautrec, « les feuilles ont été hachées et sont tombées, puis ont été emportées par les eaux », explique Gaël Bardou

Annie Genevard a annoncé la mise en place « de mesures concrètes »
Mercredi, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, s'est rendue à Lautrec et a pu rencontrer Thierry Bardou, maire de Lautrec et président de la Communauté de communes Lautrécois-Pays d'Agout qui a officiellement demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour l'ensemble de la commune. Christophe Ramond, président du Département, a également insisté sur la nécessité de mesures gouvernementales urgentes pour venir en aide aux producteurs touchés.



Sur BFM TV la ministre a annoncé le déploiement de 3 dispositifs. « Nous allons activer les dispositifs qui sont ceux de l'assurance récolte telle qu'elle a été réformée en 2023 c'est à dire l'indemnité de solidarité nationale quand il y a des pertes de culture, ainsi que le dispositif des calamité agricoles quand il y a des pertes de fond (quand les arbres sont touchés, quand le sol est altéré) et enfin « des soutiens de trésorerie pour reconstituer les cultures (rééchelonnement des cotisation sociales MSA) ».

« Adapter l'agriculture au changement climatique »
Annie Genevard a également évoqué la nécessité d'adapter l'agriculture au changement climatique « qui va nous conduire à affronter des évènement météorologique de plus n plus violents et de plus en plus fréquents ». Et pour cela la ministre a rappelé « l'importance de la planification écologique, construction de serre rénovation des vergers… car cette eau qui est tombée en masse quelque fois elle manque, donc il faut pouvoir la stocker. C'est aussi d'autres cultures peut être aussi plus résistantes ».

« Les pays de toute l'Union européenne sont confrontés à ces épisodes climatiques violent et ces ravages de cultures, donc bien sur il est possible de s'adapter au changement climatique, il le faut. Il faut que les sols soient travailler de manière à mieux absorber l'eau, il faut qu'il y ait des dispositifs d'écoulement de l'eau. Donc il faut revoir la question du curage des fossés et de l'entretien des cours d'eau. Il faut aussi adapter d'autres dispositifs comme certaines serres climatiquement adaptées pour affronter les épisodes météo violent comme ceux là, et puis la génétique et l'agronomie sont des réponses aussi pour permettre une meilleure résistance des plantes. C'est indispensable car ce qui se joue ici c'est la persistance d'une agriculture et aussi la souveraineté alimentaire », a-t-elle indiqué sur BFM.