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Le marché de gros - Euralimentaire : comment l’ancien MIN de Lomme se transforme en un 'site d’excellence alimentaire' ?

Deuxième marché de gros de l'Hexagone en fruits et légumes derrière Rungis, le Marché de gros de Lille — anciennement MIN de Lomme — a, depuis sa création en 1972, connu quelques évolutions. Rebaptisé Euralimentaire, il s'inscrit aujourd'hui dans la stratégie économique de la Métropole Européenne de Lille (MEL), qui contribue à faire de ce marché un site d'excellence dédié à l'alimentation. La semaine dernière, les équipes de FreshPlaza sont parties à la rencontre de celles et ceux qui font vivre ce lieu en pleine mutation.


Euralimentaire c'est 60 grossistes spécialisés en fruits et légumes dont 3 en fleurs, 25 producteurs, 2 200 acheteurs (restaurateurs, marché de plein vent, primeurs, GMS, restauration, restauration collective), 228 M€ de Chiffre d'affaires, et 200 000 tonnes de fruits et légumes frais commercialisés par an


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Euralimentaire : le 5e site d'excellence de la MEL dédié à l'alimentation
Depuis près de vingt ans, la MEL s'est engagée dans une transformation profonde de son territoire économique. En misant sur des 'sites d'excellence', elle a structuré plusieurs pôles stratégiques autour de filières prioritaires : la santé d'abord avec Eurasanté (le tout premier en 1996) ou encore la technologie avec Euratechnologies. Mais avec la création d'Euralimentaire (son 5e et dernier site), la MEL a décidé de s'attaquer à l'alimentation. En 2019 le MIN de Lomme a donc fait peau neuve, déclassé il devient marché de gros de Lille Euralimentaire. Avec cette semi-privatisation les grossistes ont pu ainsi devenir propriétaires de leurs locaux d'activité. « Un modèle de gestion unique. Les décisions collectives sont prises selon un fonctionnement proche de celui d'un syndic de copropriété. C'est un modèle semi-privé un peu comme celui de Lyon mais avec la volonté des pouvoirs publics de garder un rôle fort sur le site », explique Thomas Vincent, directeur général du site Euralimentaire.


Thomas Vincent, directeur du pôle Euralimentaire

Euralimentaire poursuit sa densification
Modernisation des infrastructures, intensification des activités, diversification des services : le site d'excellence Euralimentaire poursuit sa dynamique avec de nouveaux projets. Le dernier d'entre eux prendra la forme d'un bâtiment totem, « emblème du site d'excellence », en lieu et place de l'actuel bâtiment (bureaux) à l'entrée du site. Haut de quatre étages, ce nouvel édifice pourrait accueillir notamment un espace de co-working ainsi que des bureaux destinés aux acteurs de la filière. Euralimentaire entend aussi devenir un centre de valorisation : un nouveau bâtiment de 6 500 m² sera dédié à la transformation et à la diversification de l'activité des grossistes. Quant à deux autres bâtiments, dont celui du Carreau des Producteurs — qui réunissait encore près de 200 producteurs dans les années 1970, contre 25 aujourd'hui — ils devront bientôt accueillir sur 2 000 m², des cellules de production, de transformation et des espaces de stockage frigorifique.

Mais le site Euralimentaire planche également sur la logistique du dernier kilomètre avec un groupe de travail, réunissant Ports de Lille et la Ville. Et pour aller plus loin dans la durabilité et ainsi réduire son empreinte carbone, les « parapluies » qui surplombent les allées du site devraient prochainement être équipés de panneaux photovoltaïques.


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Incubateur à start-ups : l'innovation au cœur du site Euralimentaire
Mais que serait un site d'excellence alimentaire sans un pôle innovation ? En 2019, année de l'inauguration du site, la Métropole européenne de Lille ne cachait d'ailleurs pas son ambition : faire d'Euralimentaire, un lieu de référence de la foodtech. Depuis 2016, le site accueille un incubateur à start-ups et dispose de 1 000 m² consacrés à l'accompagnement de projets. À ce jour, plus de 130 initiatives ont été soutenues, 55 entreprises créées, plus de 240 emplois générés et plus de 20 millions d'euros levés. Parmi les projets en cours (près d'une cinquantaine), citons Nolow, une boisson sans alcool à faible teneur en sucre ; Kaffi, une boisson pétillante à base de café, de chicorée et de champignons adaptogènes, ou encore Les Poppés de Ferm Fabrik, qui propose des chips de lentilles produites à partir d'une cuisson sans friture par pression et chauffage (technologie appelée poppage).


Rémi Verstraete Directeur de l'incubateur des Start-Up

Comment le Comité Interfel des Hauts-de-France participe à la promotion des fruits et légumes dans sa région
Euralimentaire, en affirmant sa vocation de lieu d'excellence des produits frais, héberge le Comité Interfel des Hauts-de-France. Véritable relais territorial de l'interprofession des fruits et légumes frais, ce comité a pour mission de promouvoir leur consommation et de sensibiliser les élus et institutions de la région aux enjeux de la filière ainsi qu'au rôle essentiel de ses acteurs économiques.

Car si la région des Hauts-de-France est championne dans la production (elle se classe en 2e position des régions productrices de légumes en France après la Nouvelle-Aquitaine et est le premier fournisseur de pommes de terre et d'endives), la consommation, elle, stagne voire même régresse. Malgré un regain de consommation observé durant le Covid, la consommation n'est que de 135 kilos par ménage et par an, quand la moyenne nationale atteint, elle, les 160 kilos. Une situation qui s'explique selon Hélène Meli et Amandine Cochet, respectivement Présidente et Déléguée du Comité Régional Interfel Hauts-de-France, par des raisons économiques d'abord et culturelles ensuite, le fromage et la charcuterie arrivant en tête des produits les plus consommés. C'est là qu'intervient le comité régional interprofessionnel, en charge de promouvoir la consommation de fruits et légumes frais sur le territoire, notamment à travers des actions de communication. En 2022 le comité organisait par exemple, conjointement avec le Marché de Gros, le festival « Le goût en couleurs » à destination du grand public.

Sur site les écoles et les associations peuvent également visiter le marché de gros grâce à l'Ecole des Marchés, une association fondée par des grossistes à la retraite. L'objectif ? « Faire découvrir le fonctionnement du site, le métier de grossiste et surtout les fruits et légumes », explique Pascal Delval, vice-président de l'association.



Amandine Cochet, Déléguée du Comité régional Interfel Hauts-de-France présente les travaux de l'interprofession au niveau local

Une offre différenciante pour les acheteurs belges
Situé à proximité du réseau autoroutier Lille–Paris–Dunkerque, Euralimentaire permet d'alimenter une grande partie du territoire français. Mais sa situation géographique lui permet également de s'illustrer de l'autre côté de la frontière, comme l'explique Yves Mustel Président de la Chambre professionnelle des grossistes d'Euralimentaire et de la société SITAL. « Le marché de gros de Lille est facilement accessible depuis les Pays-Bas et l'Allemagne mais surtout depuis la Belgique. Le ring de Bruxelles étant de plus en plus encombré, beaucoup d'acheteurs belges privilégient Lille pour s'approvisionner. C'est plus facile d'accès pour ceux qui viennent de l'ouest du pays, d'autant que ça leur permet d'avoir une offre différenciante et très diversifiée ». Près de 200 acheteurs belges se pressent dans les allées du Marché de gros lillois, et le nombre est en constante augmentation.


Yves Mustel, Président de la Chambre professionnelle des grossistes d'Euralimentaire et de la société SITAL, et trésorier du comité régional Interfel Hauts-de-France


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