« Nous rentrerons un peu plus de volumes d’ail que la saison dernière »

Alors que les derniers stocks des anciennes récoltes d'ail s'amoindrissent depuis quelques semaines, la nouvelle récolte vient d'investir le carreau de Paris Ail, société productrice et importatrice présente sur le MIN de Rungis.

Alexandre Flin et Geoffrey Aumont

« Actuellement, se côtoient sur le marché français les origines Egypte, Espagne, France et Chine », précise Patrick Flin, gérant de la société Paris Ail. « Par rapport à l'ancienne récolte, les prix ont fortement baissé. La production française est très légèrement déficitaire en termes de volumes cette année dû au fait qu'il y ait eu moins d'emblavements. Quant à la qualité, nous en sommes jusqu'à présent satisfaits. Pour ce qui est de la production espagnole en revanche, les volumes sont moindres que l'an passé dû à des conditions climatiques qui ont pu impacter les cultures ».

Si l'origine Chine est particulièrement présente cette année sur le marché européen dû au fait que les exportations vers les Etats-Unis - habituellement gros marché d'import d'ail de Chine – soient perturbées à cause du contexte géopolitique actuel ; Paris Ail ne propose plus depuis une dizaine d'années déjà l'origine : « Ce sont nos clients qui, avec les différentes polémiques qui entourent l'origine, ont décidé de ne plus en acheter. Nous importons bien sûr de l'ail d'autres origines pour pouvoir en proposer à nos clients tout au long de l'année, mais cherchons à mettre en avant notre propre production, comme l'ail violet frais et l'ail violet de Cadours, actuellement à la vente. En ce qui nous concerne, nous avons réalisé les différentes étapes dans la production au bon moment et n'avons pas souffert de conditions climatiques défavorables, ce qui nous a permis de récolter des volumes un peu plus importants que l'an passé ».