La coopérative Limburgse TuinbouwVeiling (LTV), basée à Herk-de-Stad, a été officiellement déclarée en faillite par le tribunal de Hasselt la semaine dernière. La coopérative, qui compte une cinquantaine de membres actifs, semblait être confrontée à des problèmes financiers depuis un certain temps, avec une perte de 3,8 millions d'€ pour un chiffre d'affaires en forte baisse en 2023. Il est donc clair que la dernière vente aux enchères de fruits du Limbourg touche à sa fin. « Le rideau est tombé sur LTV, le dernier marché au cadran indépendant du Limbourg. Nous n'avons pas réussi à redresser la barre », a déclaré le directeur général Maarten Lauwens, en poste depuis l'année dernière.
Les activités ont été réduites depuis l'année dernière, les producteurs et le personnel restant souvent impayés pendant des mois, selon le journal VRT. Plusieurs producteurs affirment qu'on leur doit encore des millions et ont intenté une action en justice. Le liquidateur doit maintenant déterminer si les dettes peuvent être remboursées par la vente des bâtiments. Les producteurs créanciers Gert Buntinx et Bob Goffin ont peu d'espoir, écrit le média. « Jusqu'où le curateur va-t-il creuser ? C'est ce qui sera décisif. » Des plaintes pour mauvaise gestion et fraude éventuelle sont également en cours.
LTV n'a pas encore réagi à la nouvelle. VRT écrit que Dirk Jans, président du conseil d'administration de LTV, a déclaré il y a quelques semaines, après avoir déposé le bilan : « Pour préserver la sérénité de la situation, nous ne souhaitons pas faire de commentaires à ce sujet. » Lauwens, lui, se souvient : « D'une période très intense, qui m'a beaucoup demandé. Mais ce que je retiens surtout, ce sont les contacts chaleureux que j'en ai gardés. Et un grand merci à Wilfried Jeurissen, qui m'a soutenu ces derniers mois, et à Guy Claessens, qui a été une caisse de résonance. »
Les raisons de la faillite ne sont pas claires pour l'instant, rapporte le journal. Selon le maire de Herk-de-Stad, Bert Moyaers, les choses n'allaient pas bien depuis un certain temps en ce qui concerne le marché. « Cela fait un certain temps que l'on entend parler de problèmes financiers chez LTV. Mais c'est tout de même regrettable. C'est un grand nom du Limbourg qui disparaît, on ne peut que le regretter. »
Selon l'avocat de LTV, Gertjan Cupers, une partie de la responsabilité pourrait incomber à l'ancienne direction. Le syndic est en train d'enquêter sur ce point. Les problèmes ont commencé lorsque les paiements aux producteurs ne se sont pas concrétisés, ce qui a suscité la méfiance, réduit l'approvisionnement en fruits et fait chuter les ventes. Les tentatives de sauver la vente au cadran par des ventes de biens, comme la vente et la cession-bail, sont arrivées trop tard.