« Selon les prévisions arrêtées au 1er juin 2025, la production française de concombres est
estimée à 183 100 tonnes pour la campagne 2025, soit un niveau supérieur aux quatre
campagnes précédentes. En mai 2025, les prix ont été inférieurs de 11 % à ceux de mai 2024, mais supérieurs de 6 % à la moyenne des prix 2020-2024 sur le même mois », indique Agreste dans sa note de conjoncture.
De bons rendements attendus sous serre
« Les surfaces nationales implantées en concombre pour la campagne 2025 seraient en baisse de 2 % sur un an, à 1 028 hectares. La baisse concernerait uniquement les surfaces sous serres. À la faveur de rendements sous serres en hausse (avec un bon état sanitaire des plantations), la production nationale de concombres en 2025 augmenterait de 7 % sur un an, à 183 100 tonnes. Elle serait supérieure de 3 % à la moyenne quinquennale (2020-2024). La hausse de la production sous serres serait particulièrement marquée dans les Pays de la Loire (+ 16% sur un an et + 21 % par rapport à la moyenne quinquennale) et, dans une moindre mesure, dans le bassin Sud-Est (+ 4 % sur un an et par rapport à la moyenne quinquennale).
La rotation des plants dans les bassins Centre-Ouest et Est s'est intensifiée en mai avec l'arrachage des premières cultures, créant une légère baisse de production dans l'attente de la maturité des plants. Dans le même temps, la production est montée en puissance dans le bassin Sud-Est. »
Des prix supérieurs à la moyenne quinquennale depuis le début de la campagne
« Le marché européen étant plutôt sous-approvisionné, l'offre sur le marché national est modérée et permet des cours élevés en début de campagne. En mars, les volumes de production s'étoffent. Les ventes conservent une certaine fluidité grâce aux programmes promotionnels. Les cours sont révisés à la baisse. En avril, quelques journées chaudes et ensoleillées font progresser l'offre française et la demande. Les concombres venant d'Espagne et du Benelux viennent concurrencer les produits français et font pression sur les prix qui fléchissent au fil des semaines. En mai, avec une météo qui se rafraîchit après la première semaine, le marché devient plus compliqué. La demande manque de vigueur tandis que la concurrence étrangère, notamment hollandaise, s'accentue. Il en résulte un repli progressif des cours en-dessous de ceux de l'année précédente, mais néanmoins supérieurs à la moyenne quinquennale.
Entre janvier et avril 2025, et en comparaison de la même période de la campagne précédente pour les concombres, les exportations (6 400 tonnes) et les importations (31 500 tonnes) sont respectivement en hausse de 2 % et 9 %. Le déficit des échanges extérieurs en volume (25 100 tonnes) augmente de 10 % sur un an. »
Source : agreste.agriculture.gouv.fr