« Le marché de la patate douce se porte bien aux États-Unis », déclare Pablo Fitskie, PDG de Scott Farms International, une entreprise familiale solidement implantée dans le pays, spécialisée notamment dans la culture et la commercialisation de patates douces. « Pour les exportations, tout dépendra de la qualité de la récolte. Les premiers retours sont plutôt positifs, mais à la mi-septembre, la campagne venait tout juste de commencer : il était donc encore trop tôt pour tirer des conclusions. »
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Outre la récolte, l'Égypte et le taux de change du dollar jouent également un rôle déterminant, explique Pablo. « Les exportations américaines de patates douces se poursuivront cette année, même si la concurrence égyptienne, plus avantageuse sur le plan des coûts, se fait davantage sentir. L'Égypte utilise toutefois d'autres méthodes de culture et des variétés différentes, ce qui aboutit à un produit distinct de celui des États-Unis », précise-t-il.
Croissance vigoureuse du segment industriel
Pablo observe qu'une part croissante des volumes de patates douces est désormais destinée à l'industrie. De nombreux débouchés émergent, comme l'alimentation animale ou la poudre de patate douce, entraînant une expansion significative du secteur. « Les produits transformés tels que les frites, les cubes ou les quartiers de patate douce gagnent du terrain en Europe. D'autres, comme la poudre de patate douce (principalement utilisée par l'industrie), sont encore peu connus, mais il est probable qu'ils se développeront rapidement. »
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Pablo estime que cette évolution ne fait que commencer. « La demande de patates douces va continuer à croître, mais à travers la diversité, pas via le produit standard », affirme-t-il. Selon lui, les patates douces conservent une place majeure sur le marché du frais, même si la demande y progresse moins vite que dans le segment industriel. Cela aura forcément un impact. « Il existe bien sûr des programmes de distribution en grande surface, mais un nouvel acteur, exigeant des volumes importants, vient d'arriver sur le marché. »
Le marché du frais
Pour Pablo, les avantages des produits surgelés à base de patate douce expliquent en partie la progression plus lente du segment du frais. Il constate de plus un durcissement des exigences dans ce dernier. « C'est une tendance générale pour les fruits et légumes », souligne-t-il. « Cependant, nos produits restent issus de la nature ; un aspect que beaucoup oublient. Il faut parfois investir d'importantes sommes pour répondre aux normes, sans garantie de les récupérer. »
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« Les standards de l'industrie pour les produits transformés sont d'un tout autre niveau. Les producteurs en tiennent compte et se tournent de plus en plus vers la culture destinée à l'industrie. En tant qu'agriculteur, il faut choisir : voulez-vous prendre des risques en visant le haut du marché, ou préférez-vous gagner votre vie sans complications ? C'est ce qu'on observe également en Égypte », conclut Pablo. 
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