Avec l'arrivée prévue de volumes brésiliens plus importants et une demande en hausse après la période estivale, le marché de la mangue semblait avoir commencé à se redresser. Cependant, des grèves dans le port d'Anvers, ainsi qu'à Rotterdam, ont mis des bâtons dans les roues du commerce la semaine dernière. « Il reste à voir comment les nouvelles mangues sortiront bientôt des conteneurs. Cela pourrait encore causer une certaine pression sur le marché », déclare Ive Lambert d'ADW Fresh Trade.
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« Ces derniers jours, des dizaines de mangues attendaient au port. » Récemment, et bien que les deux entreprises opéraient déjà sous la bannière du Groupe A. De Witte, Starfruit (où Ive travaillait auparavant) et Central Fruit ont officiellement poursuivi leurs activités sous le nom d'ADW Fresh Trade. « La grève s'est peut-être résolue pour le moment, mais le stress et les retards subsistent. On ne rattrape pas un tel retard du jour au lendemain. Il faudra des jours. Pendant ce temps, de nouveaux navires continuent d'arriver, ce qui fait empirer la situation. En outre, certains chargements étaient déjà arrivés avec 7 à 8 jours de retard suite à transbordement sur un autre bateau. Aujourd'hui, ce délai s'élève à près de 15 jours. Cela complique les choses, surtout pour les produits périssables comme les fruits. »
« Cela crée des volumes limités de mangues. Actuellement, les prix n'ont pas encore explosé. Les prix se situent entre 6 et 7,50 €, avec des écarts ici et là jusqu'à 8 € pour la meilleure qualité, ce qui signifie qu'ils ont légèrement augmenté, mais après cela, la pression sur le marché se fera d'autant plus sentir. Il y a encore beaucoup de produits dans les bateaux et la question est de savoir dans quel état ils en sortiront. Si le produit s'avère être médiocre, il faudra le vendre rapidement ou s'en débarrasser à des prix de dumping. Et cela peut affecter l'ensemble du marché. Trop de dumping tire tout le monde vers le bas. »
Baisse de l'offre entre les saisons brésilienne et péruvienne
Le marché de la mangue semblait pourtant entrer dans une phase d'expansion. « Les mois d'août et de septembre sont traditionnellement plus calmes. Ces dernières années, un autre facteur est l'arrivée sur le marché d'un grand nombre de mangues israéliennes à cette période, dont beaucoup de clients se détournent. La situation est alors très calme pendant un certain temps. Puis, à partir d'octobre, les affaires reprennent. Nous dépendons désormais de l'Espagne, où la saison est presque terminée, et du Brésil, d'où nous arrivent surtout des Keith, un peu de Kent, Tommy et Palmer. Les volumes en provenance du Brésil augmentent, mais dans deux ou trois semaines, nous nous attendons à des quantités vraiment plus importantes. »
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L'équipe du Groupe A. De Witte lors de l'annonce du logo d'ADW Fresh Trade lors de Fruit Attraction
« La récolte brésilienne semble se terminer plus tôt que d'habitude. Alors que d'habitude, nous avons de bons volumes jusqu'à la fin décembre, cette année, ce sera probablement fin novembre. Au Pérou, la récolte est en fait plus tardive. Ils parlent d'un début de récolte pour la semaine 48 ou 49, ce qui signifie que nous serons serrés pour la période de Noël. Cela promet un mois de décembre passionnant, car cela pourrait bien créer un vide dans l'offre. Même avec des navires rapides, cela laisse peu de marge. C'est pourquoi il est important de bien calculer son coup et d'anticiper. Décembre est un mois important pour les produits exotiques et manquer de mangues à ce moment, n'est en rien positif. »
Fluctuations des prix des fruits de la passion
La situation n'est guère plus facile pour les fruits de la passion. « Ces mois montrent une fois de plus qu'on ne s'ennuie jamais dans notre métier ! Nous connaissons de grosses fluctuations avec le fruit de la passion. Nous nous attendions à un meilleur approvisionnement en juin et juillet, ce qui s'est vérifié pendant un certain temps, même plus que prévu, pour ensuite s'effondrer. Les prix ont chuté de 16 à 18 € pour atteindre 7 €, mais ils remontent maintenant à 12-14 €, et il semble qu'ils continueront à augmenter.
« Ces fluctuations sont importantes et ce qui me surprend parfois, c'est que les produits continuent à se vendre malgré des prix élevés. On pourrait penser qu'il y a une limite, car les consommateurs sont conscients des prix, mais ils semblent tout de même prêts à payer pour de bons produits. »
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