Autrefois grand producteur de figues de Barbarie, le Maroc a perdu de grandes surfaces en raison de la cochenille apparue dans le pays en 2014. Les pertes sont estimées à plus de 140 000 hectares, et le fruit a quasiment disparu dans la plupart des régions du pays, provoquant une flambée des prix sur le marché local. Aujourd'hui, la situation a évolué selon Said Aghzou, PDG de Valyour, qui estime que la figue de Barbarie figurera bientôt parmi les fruits les plus exportés du Maroc.
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Le renouveau de ce fruit au Maroc est dû à l'introduction de nouvelles variétés résistantes à la cochenille. "Le fruit a été conservé dans certaines régions reculées du pays, mais c'est l'introduction de variétés résistantes qui permet aujourd'hui à ce fruit de revenir sur le marché. Des efforts considérables ont été déployés par plusieurs acteurs, des autorités sanitaires aux producteurs, pour mettre en production ces variétés, et ces efforts ont été récompensés par une bonne adaptation et un bon comportement, que ce soit en termes de taille, de résistance, de faible consommation d'eau ou de qualité globale du fruit."
Avant la chute massive de la production, le Maroc n'était pas connu pour ses figues de barbarie sur le marché international, selon l'exportateur. "Entre-temps, la demande de figues de Barbarie a explosé, tant pour la consommation de fruits frais que pour l'industrie alimentaire et cosmétique. Les plantations commerciales se multiplient aujourd'hui dans plusieurs régions du pays pour répondre à cette demande, et ce n'est qu'une question de temps avant que la figue de Barbarie ne devienne un produit courant au Maroc, cultivé et exporté à grande échelle".
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Lorsqu'elle est cultivée à l'état sauvage, comme c'était le cas avant l'épidémie de cochenille, la saison de la figue de Barbarie au Maroc se déroule principalement en été. Mais sa culture commerciale permet une saisonnalité tout au long de l'année. "Nous nous dirigeons vers une saison qui s'étend sur toute l'année. Actuellement, avec l'introduction récente des plantations, la saison s'étend d'avril à septembre".
"La forte demande, que ce soit sur le marché local, pour l'industrie de transformation ou pour l'exportation de fruits frais, nous a convaincus d'ajouter ce fruit à notre portefeuille. La saison dernière, nous avons réalisé un essai commercial sur le marché espagnol, qui a été un franc succès. Nous allons poursuivre dans cette voie avec une augmentation régulière des volumes au cours des prochaines saisons".
À l'inverse, Said Aghzou indique qu'il a cessé d'exporter d'autres produits devenus non compétitifs. "Nous avons supprimé les aubergines et les concombres de notre portefeuille en raison de la concurrence agressive qui fait baisser les prix. Nous avons identifié les figues de Barbarie et les asperges comme de nouveaux produits à fort potentiel commercial, en particulier sur le marché européen."
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