« L'avenir de la pomme de terre réside dans la commodité »

Une nouvelle aventure commence pour Kurt De Nys. Cet expert du secteur belge de la pomme de terre est récemment passé de Warnez à Aardappelen Legrand. « Ce n'est peut-être pas un changement auquel je m'attendais, mais il n'est pas si étrange que cela. Les 4ème et 5ème gammes m'ont toujours particulièrement inspiré et, avec Aardappelen Legrand, nous voulons maintenant accélérer leur croissance. »

Pendant plus de quatre ans, De Nys a occupé le poste de CEO de Warnez. « Mon rôle était de préparer la troisième génération et de faire avancer l'entreprise familiale. Cet été, nous avons convenu que le moment était venu de franchir cette étape. J'ai donc passé le flambeau à Charlotte Warnez et Philippe Opsomer, qui sont complètement en mesure de poursuivre la croissance de l'entreprise. »

C'est ainsi que De Nys a décidé de rejoindre Aardappelen Legrand dès l'automne. « C'est un pas en avant dans un secteur qui m'attirait depuis longtemps. L'entreprise s'est longtemps spécialisée dans les 4ième et 5ème gammes. Pensez aux plats préparés, aux boîtes repas et aux produits à base de pommes de terre fraîches pour Airfryer. Je n'ai jamais caché que je pense que c'est là que réside l'avenir de ce merveilleux produit, et c'est pourquoi j'ai été très enthousiasmé par l'histoire de Aardappelen Legrand dès la première minute.

Un marché fragmenté
L'objectif de l'entreprise est de passer à la vitesse supérieure. « Ma mission est d'élaborer une stratégie commerciale claire avec la famille. Un plan flexible avec des objectifs fermes. Jusqu'à présent, l'entreprise s'est principalement concentrée sur les friteries, qui représentent toujours un marché intéressant, en particulier en Belgique. Mais il y a aussi beaucoup de potentiel dans le commerce de détail et les services alimentaires. Nous disposons d'une excellente organisation et d'installations de production ultramodernes. La base est là, mais si vous voulez vous développer, vous devez vous tourner vers d'autres marchés. »

Selon De Nys, c'est là qu'il faut faire preuve d'ambition. « Nous avons réalisé une étude sur les formats et les volumes d'emballage. Elle a montré que le marché est très fragmenté : des petits emballages de 175 g dans le commerce de détail néerlandais (comme chez Jumbo, Plus et Albert Heijn), aux grands contenants d'un kilo pour les chaînes de magasins discount comme Lidl ou Delhaize. Cela nécessite des solutions spécifiques, car les petits emballages requièrent des investissements différents des gros en vrac pour les friteries ou les restaurants. Ces investissements ont été réalisés, de sorte que nous sommes désormais plus flexibles dans la gestion de ces petits volumes. Cela nous permet d'envisager différents marchés avec différents produits, comme la Belgique, mais aussi les Pays-Bas ou la France. »

« La faillite de CêlaVíta a créé des opportunités, notamment au Royaume-Uni, où certains détaillants se sont soudainement retrouvés sans fournisseur. Il est bien sûr difficile de remplacer un acteur aussi important, mais là où beaucoup se lancent dans la production de masse, nous nous concentrons davantage sur la qualité et les relations à long terme. Nous travaillons avec des recettes sur mesure et des accords de prix fixes, en particulier dans les secteurs de la restauration, avec lesquels nous voulons nous différencier. Par ailleurs, nous étudions les possibilités de pasteurisation pour prolonger la durée de conservation, mais jusqu'ici, ce processus entraîne une perte de goût et de texture. »

La gamme de produits de l'entreprise de Blankenberge, en Flandre, va des frites fraîches aux grenailles pasteurisées, en passant par les pommes de terre tranchées. « En fait, nous faisons toute la 4ème et la 5ème gamme. Nous travaillons principalement avec des cultures sous contrat, car nous demandons des variétés spécifiques telles qu' Agria, qui sont particulièrement importantes dans le commerce de détail pour leur belle couleur jaune, mais aussi Bintje, toujours très populaires en friteries. Cette variété reste extrêmement difficile à cultiver, mais elle reste imbattable en termes de goût. »

Sain, mais facile
De Nys est donc très confiant dans l'avenir, dans lequel pour lui, la commodité joue un rôle important. « Le marché de la pomme de terre n'est pas le plus facile en ce moment, mais nous croyons fermement au segment de la commodité. Les chiffres de GfK le montrent d'ailleurs : là où le frais perd, la commodité gagne. Les produits surgelés perdent du terrain, en partie à cause d'un stockage gourmand en énergie. La commodité, telle que les produits prêts à cuire ou les portions prêtes pour l'Airfryer, convient tout simplement mieux au consommateur moderne qui veut cuisiner sans avoir beaucoup de temps. »

« Le consommateur veut se régaler d'un repas équilibré, mais de préférence sans avoir à éplucher ou à couper. Donc, s'il est possible de mettre rapidement quelque chose de sain et savoureux sur la table, le choix est vite fait. En même temps, il est important d'avoir l'impression d'avoir cuisiné soi-même. Nous continuons à mettre l'accent sur ce point. Pensez aux purées fraîchement préparées, aux produits semi-finis, etc. Nous fournissons également des entreprises qui les transforment. C'est un marché en pleine croissance. Le secteur dans lequel nous opérons est petit, mais très intéressant. Il s'agit d'une niche dans le monde de la pomme de terre, avec sa propre dynamique. Ce qui est formidable, c'est que le secteur du frais préparé est en pleine croissance. C'est pourquoi j'aborde ces nouveaux défis avec beaucoup d'enthousiasme ! »

Pour plus d'informations :
Kurt De Nys
Legrand - Grand Service
[email protected]
www.aardappelen-legrand.be