La chaleur a accéléré le développement des plantations de choux et de légumes-feuilles dans les principales zones de culture de l'Espagne, dont les exportations n'ont pas encore décollé compte tenu de l'offre encore disponible dans les pays d'Europe centrale et septentrionale, bien que l'on s'attende à ce que, d'ici une semaine environ, le passage définitif à la production espagnole ait lieu. Alors que la superficie de brocoli semble rester la même que l'année dernière, celle de chou-fleur accuse une baisse de 15 à 20 %.
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« En ce moment, nous travaillons avec 40 % des programmes que nous avons l'habitude de faire à cette époque de l'année », explique Jesús Pérez, directeur des ventes de l'entreprise murcienne Verdimed. « Il y a encore de la production en Europe du Nord parce que le temps a été plus chaud que d'habitude. »
« Les Pays-Bas disposent encore de quantités importantes de brocolis et surtout de choux-fleurs à bas prix, tandis que d'autres pays, comme la République tchèque, la Slovaquie et la Suisse, par exemple, n'ont pas eu besoin d'importer jusqu'à présent. Sur le marché intérieur, les pays scandinaves, l'Allemagne, la France, nous commençons lentement, avec de petits volumes. »
À cela s'ajoute le fait que, jusqu'à il y a quelques jours, les températures ont été assez élevées dans la plupart des régions d'Espagne, ce qui a permis aux récoltes d'avoir une semaine d'avance sur le calendrier.
« Ce n'est pas un scénario idéal car nous sommes obligés de forcer les ventes, mais il est difficile de prévoir les récoltes à 100 % lorsque l'on dépend de la météo, c'est pourquoi ces chevauchements se produisent parfois par rapport à la production locale en Europe. Maintenant que les températures baissent, en plus de réguler la production, cela va encourager la consommation de ces produits », affirme Jesús, qui prévoit que d'ici une semaine environ, les produits espagnols domineront déjà les marchés.
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Verdimed produit et commercialise principalement des brocolis et des choux-fleurs et possède une part importante d'épinards, qu'elle vend principalement en vrac à des conditionneurs de différents pays européens, avec une forte présence au Royaume-Uni.
Selon son directeur commercial, la superficie plantée en brocolis sera similaire à celle de l'année dernière, tandis que pour les choux-fleurs, elle pourrait diminuer de 15 à 20 %, selon les principaux semenciers. « La réduction du chou-fleur est due au manque de rentabilité de la dernière saison, lorsque l'offre a été perçue comme excédentaire et que les prix ont chuté. »
Bien qu'il soit encore trop tôt pour savoir dans quelle direction les prix vont évoluer, Jesús rappelle que les frais de personnel continuent d'augmenter de 2 % par an en raison de la hausse des salaires et il souligne l'augmentation inattendue du coût de la location des terres. « La location de terres pour les cultures est soudainement devenue très chère en raison du manque de disponibilité et de garantie de l'eau d'irrigation, ce qui limite la prise de risques en matière de croissance, compte tenu de la volatilité des prix des produits frais. »
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