La culture de la laitue en plein air est sous pression. Une fois de plus, les moyens de protection des cultures disparaissent. « S'il n'y a pas de traitement alternatif adéquat d'ici le mois de mars, j'arrête tout », a déclaré le producteur de laitue Wim Van Bulck au média belge VILT en réponse à la récente interdiction d'utilisation de Movento. Ce pesticide a pourtant bien aidé les producteurs à lutter contre les pucerons, un ravageur important.
De nombreuses autres cultures, telles que les choux et les poires, sont également touchées. L'Union des agriculteurs a donc adressé une lettre au ministre Clarinval pour demander une autorisation d'urgence. VILT s'est entretenu avec Van Bulk ainsi qu'avec les producteurs Jens Van Den Eynde et Ortwin Ceulemans, qui ne veulent pas encore trancher de manière si définitive, mais reconnaissent les problèmes.
Sur les marchés au cadran on espère également une solution d'urgence. « Nous comptons vraiment sur une réponse positive de la part de Clarinval. Sinon, il nous faudra entamer des discussions avec les clients sur la tolérance zéro à l'égard des pucerons. Les consommateurs devront alors se résigner à parfois se retrouver nez à nez avec un puceron dans leur salade », déclare Rik Decadt de REO à Roulers.
BelOrta est également inquiet pour l'avenir. « Le nombre de rejets dus aux pucerons a considérablement augmenté cet automne. Les producteurs expliquent ce phénomène par les ressources limitées dont ils disposent. Nous croisons les doigts pour la saison prochaine », déclare Isabelle De Blaise, responsable de la qualité chez BelOrta.
Aux Pays-Bas, l'ensemble de la chaîne s'est récemment réunie pour discuter de la situation de crise. Pourtant, il n'y a pas de solution immédiate au problème du puceron. Le scénario 'sans Movento' y a également été discutée. La tendance générale est que le secteur, et pas seulement le producteur de salades, doit continuer son activité et soigner sa culture avec de moins en moins de produits phytosanitaires chimiques.
Source : VILT