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Xavier Rosario sur la production d’Alicante AOP

L’engouement pour la nèfle se poursuit

« Premier fruit du printemps avant l'abricot », la nèfle a connu un certain engouement sur les réseaux sociaux ces dernières années. Un produit de niche que Xavier Rosario, 3e génération à la tête de la société Louis Rosario commercialise de mars à mai. Il revient sur la production du fruit cultivé à Alicante et certifiée AOP ainsi que les difficultés sur le marché.

La société Rosario pionnière de la nèfle en Europe
C'est dans le sud de la province d'Alicante que le grand-père de Xavier, Louis Rosario, fondateur de la société éponyme, a dans les années 60 avec l'aide des agriculteurs de la région structuré la production et la commercialisation de la nèfle Algar. De cette union des forces est née la coopérative agricole Ruchey. « Mon grand-père a commercialisé les premières nèfles en Europe dans les années 60/70, et la production a connu un essor important dans les années 80/2000 ».


Nèfle commercialisée sous la marque Ruchey®

La nèfle d'Alicante souvent copiée jamais égalée ?
Le fruit cultivé dans la province d'Alicante aurait suivi le même chemin que le kaki. « Il y a eu une saturation du marché, non pas parce que la production est arrivée à son apogée mais parce que d'anciens producteurs d'Alicante sont partis vers le sud à la recherche de précocité. Ils se sont donc installés à Motril mais n'ont pas réussi à produire la variété Algar, et ont choisi la variété américaine Golden Nugget ». Une offre supplémentaire qui aurait donc saturé le marché mais surtout qui porterait préjudice à la nèfle d'Alicante, seule nèfle à détenir une AOP, car la variété précoce aurait moins de chair, de plus gros noyaux et surtout moins de sucre. « Quand nous arrivons sur le marché avec la nèfle Ruchey®, le terrain est déjà occupé par une nèfle beaucoup moins intéressante gustativement. Mais au-delà des propriétés organoleptiques ce que nous différencie également c'est que nous sommes en catégorie extra et non en catégorie 1 ». Problème ? La nèfle andalouse tenterait de surfer sur la notoriété de sa cousine, jusqu'à l'emballage. « La coopérative Ruchey a développé un emballage spécialement rembourré pour éviter les chocs car la nèfle est un fruit très fragile et on retrouve sur les marchés des emballages quasi identiques visuellement, comme des copies de sac de luxe ! ».

Une production vouée à disparaître au profit de l'avocat ?
Les problèmes de renouvellement des générations en agriculture touchent aussi la culture de la nèfle. « Nous observons le même phénomène chaque année. Ce sont les vieilles générations qui perpétuent la culture tandis que les jeunes partent étudier dans les grandes villes. Face à ce manque de main-d'œuvre beaucoup abandonnent la culture au profit de l'avocat qui nécessite moins de temps », explique Xavier. « Au fur et à mesure on assiste donc à une baisse de production et des prix qui, eux, augmentent (la nèfle AOP est vendue entre 4 et 7 euros le kilo cette année). Et changement notable cette année : la campagne de la nèfle a démarré avec près d'un mois d'avance « une première en 30 ans ».

Pour plus d'informations :
Xavier Rosario
Louis Rosario Sarl
Tél. : +33 (0) 4 68 68 33 11
xavier@louisrosario.com
www.louisrosario.com