« L'incertitude quant à l'arrivée des cargaisons à destination est toujours présente »

Les protestations des agriculteurs continuent de perturber le marché au plus fort de la saison des légumes de serre pour Almería. Les effets se font encore sentir dans les ventes aux enchères de la province du sud de l'Espagne.

« Les blocages à la frontière posent des problèmes de distribution. Pour des produits comme la courgette ou l'aubergine, la récolte ne peut être retardée et les prix chutent donc considérablement. La courgette était vendue mardi à un prix compris entre 43 et 65 centimes le kilo, mais elle a également été vendue entre 40 et 50 centimes. Pour l'aubergine, la « déclaration générale » a même été activée, une norme qui interdit la commercialisation des produits de classe II, mais qui a heureusement été retirée mardi. »

« Le prix des poivrons a également baissé, mais comme il s'agit d'un produit dont on peut attendre la récolte, la production disponible a diminué pour toutes les variétés. Aujourd'hui, le Palermo est déjà à 1,80 euros/kilo, le Lamuyo rouge se négociait hier entre 1,60 et 1,76 euros/kilo et le California jaune évoluait même dans une fourchette comprise entre 1,68 et 1,80 euros/kilo. »

« Les agriculteurs et les organisations agricoles continuent de formuler ces demandes tous les jours, et nous sommes totalement d'accord avec eux. Des manifestations ont eu lieu dans toute l'Espagne mercredi. Bien que la situation se soit quelque peu normalisée, l'impact sur le marché reste important en raison de la difficulté de distribution des légumes. En particulier juste avant les week-ends et les jours de grandes manifestations annoncées, il y a des perturbations dans les commandes, parce qu'il y a évidemment une incertitude quant à savoir si les chargements arriveront à destination. »

Faire des prévisions à l'heure actuelle sur ce qui se passera dans les prochains jours ou semaines, surtout avec les mobilisations en cours, « est très risqué pour l'instant », souligne Paco, « Hier, il semblait que les prix se redressaient, et nous espérons que les marchés commenceront à se redresser. La demande est là, mais tout dépendra des mobilisations et de leur impact. »

Heureusement, souligne-t-il, la saison automne/hiver se poursuit jusqu'en avril et il y a suffisamment de temps pour que la situation se rétablisse. « Le mieux serait que les autorités répondent aux demandes et que la situation du marché se normalise, mais aussi que les demandes des campagnes trouvent une solution. »