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Frédéric Bostyn, de The Nutty Farmer (Belgique) :

« Les producteurs du Burkina Faso cultivent de délicieuses noix de cajou : il est temps qu'ils en tirent profit »

Les fruits à coque semblent connaître un engouement croissant ces dernières années. un regain de consommation durant la pandémie qui semble ne pas s'essouffler. Fréderic Bostyn constate néanmoins que le choix de snacking se porte encore souvent sur les cacahuètes et les mélanges de noix. Selon lui, cela pourrait et devrait être différent : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle The Nutty Farmer a vu le jour. « Nous voulons non seulement commercialiser une noix de cajou très savoureuse et issue du commerce équitable, mais aussi faire la différence pour les producteurs du Burkina Faso », explique l'entrepreneur flamand.

La première idée a germé dans l'esprit de Bostyn en 2021. « Je me promenais dans un supermarché et je cherchais des noix. Je me suis alors rendu compte qu'en dehors des cacahuètes grasses ou des noix d'apéritif, il n'y avait pas grand-chose d'autre. Cela m'a fait réfléchir », poursuit-il. « J'ai alors commencé à faire des expériences dans mon propre four avec des noix naturelles et quelques épices. J'ai ensuite vendu ces produits dans des pots de confiture dans le magasin de la ferme de ma mère, plutôt comme un passe-temps. À ma grande surprise, le succès a été au rendez-vous. Cet intérêt certain m'a incité à voir si je pouvais le faire à grande échelle.

« J'ai rapidement décidé de me concentrer sur les noix de cajou. Ce sont les meilleures noix à transformer, car elles ont un goût très neutre et doux et une forme rigolote. Je me suis dit qu'il ne s'agissait pas de faire de la mise à l'échelle, mais que cela nécessitait vraiment d'étudier le fonctionnement de la chaîne des fruits à coque », poursuit-il. « Je me suis rapidement heurté à des problèmes majeurs dans le secteur. Ces dernières années, plusieurs entreprises ont commencé à travailler sur ce sujet, mais je ne voulais pas comme les autres me contenter de gagner de l'argent sur le dos des producteurs. J'avais justememt la volonté de m'attaquer à ces problèmes. Par exemple, une grande partie des noix du monde entier sont récoltées en Afrique, puis partent en Asie pour être décortiquées, avant de revenir, par exemple, aux Pays-Bas ou en Belgique. Premièrement, ce n'est pas durable et deuxièmement, tous les bénéfices sont détournés de l'Afrique. En fait, c'est le décorticage qui rapporte le plus, car il permet d'entrer sur le marché avec un produit fini au lieu d'une récolte brute. »

Burkina Faso
Bostyn a fini par s'adresser à Fairtrade Belgium, qui soutient des entreprises telles que The Nutty Farmer. « Grâce à eux, je suis entré en contact avec des coopératives agricoles au Burkina Faso, où les noix sont récoltées, et où le décorticage est également pratiqué. Nous avons décidé de lancer tout un projet autour de ces coopératives, qui repose sur trois piliers : travailler directement avec les coopératives de producteurs, en œuvrant à 100 % dans le cadre du commerce équitable pour obtenir un meilleur prix et de meilleures conditions de travail pour les agriculteurs, mais aussi mettre en place nos propres projets dans le pays. L'année dernière, par exemple, nous avons construit un château d'eau dans une coopérative et nous sommes en train de construire une petite école. Nous ambitionnons de réaliser au moins un projet par an en collaboration avec Fairtrade Belgium. »

« Nous nous concentrons entièrement sur le Burkina Faso. Pour autant que possible bien sûr, car le pays est parfois en proie à des troubles. Mais nous voulons nous distinguer en nous concentrant sur un seul pays. Principalement parce que c'est ainsi que nous pourrons avoir le plus d'impact. En particulier parce que nous réalisons nos propres projets localement, nous ne pouvons pas réaliser des chantiers similaires chaque année dans différents pays avec différentes coopératives. C'est ainsi que nous espérons obtenir le plus de résultats et aussi parce que nous obtenons des noix de très bonne qualité au Burkina Faso. Les producteurs produisent des noix délicieuses : il est grand temps qu'ils en profitent eux-mêmes.

Du salé et du sucré
Car il s'agit évidemment d'un objectif très noble, mais difficile à réaliser s'il n'y a pas de bon produit sur le marché. « Nous proposons trois gammes différentes de produits salés et sucrés, qui sont bien accueillies. Parmi les noix de cajou épicées aux saveurs particulières, nous sortons des saveurs traditionnelles comme le sel ou le paprika, avec nos recettes 'grenade/thym/piment/cumin' ou 'curry/romarin'. Par ailleurs, notre gamme de produits sucrés se basen sur 3 sortes de chocolats. Pensez aux combinaisons chocolat au lait + caramel salé ou chocolat noir + poivre rose et sel de mer ou encore + orange et piment.

« Enfin, une troisième gamme est destinée à la restauration : des garnitures croustillantes fabriquées à partir d'éclats de noix de cajou issus des lignes de fabrication de l'usine au Burkina Faso. Il s'agit donc d'un produit alimentaire 'upcyclé', que nous assaisonnons et torréfions ici, avant de le vendre comme touch croquante pour les plats. Absolument délicieux », s'amuse Bostyn. « On les retrouve notamment dans les salades à la place des noix entières. C'est ainsi que nous pouvons et voulons faire la différence pour les producteurs du Burkina Faso. »

Des noix populaires
Pour l'instant, l'entreprise de la ville flamande de Sint-Denijs semble bien s'en sortir. « Nous nous sommes déjà constitué une belle clientèle dans les magasins spécialisés en Belgique, mais aussi dans le secteur de la restauration. Nous sommes également présents en France et avons récemment commencé à travailler en Angleterre. Nous y voyons un très beau potentiel. À terme, nous aimerions également franchir le pas vers les Pays-Bas, mais il n'est pas toujours facile de s'y implanter. Bien que ce pays soit vraiment coutumier des noix avec, notamment, de nombreux magasins spécialisés, la concurrence est importante. En outre, les noix aux Pays-Bas sont souvent torréfiées, alors que nous les grillons. Il s'agit d'un processus de production différent. »

« Dans le secteur des fruits à coque, le potentiel reste potentiel intéressant. Les noix augmentent en prix et celui du cacao a également explosé, mais il existera toujours un marché. Compte tenu des bienfaits pour la santé, les gens seront toujours prêts à investir de l'argent dans ce produit. Aux Pays-Bas, cette tendance en matière de santé dure depuis un certain temps. En Belgique aussi, les volumes ont augmenté de façon spectaculaire ces derniers temps. Nous nous battons encore contre les cacahuètes, mais je reste positif et pense vraiment que nous pouvons faire la différence. L'objectif ultime est de faire en sorte que la plus grande partie possible de la production soit réalisée au Burkina Faso même. Non seulement le décorticage, mais aussi le traitement et l'assaisonnement. C'est ainsi que l'on créera le plus de valeur ajoutée pour les habitants du pays. Pour cela, nous avons encore un long chemin à parcourir, mais c'est l'objectif ultime », conclut Bostyn.

Pour plus d'informations :
Fréderic Bostyn
The Nutty Farmer
Tél. : +32 492 521312
hi@thenuttyfarmer.com
www.thenuttyfarmer.com

Date de publication: