Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
François Moran, Tropibana :

« Le bassin parisien a de très gros problèmes d’approvisionnement et de qualité »

Le mouvement des « gilets jaunes » est toujours une catastrophe pour le secteur des fruits et légumes. Ces derniers jours, les produits ont encore eu de nouveaux retards de livraison. « Une grosse partie du bassin parisien a de très gros problèmes d’approvisionnement et de qualité. Tous les produits arrivent 3-6 jours trop tard. Les bananes qui d’habitude arrivent encore vertes, arrivent déjà jaunes », dit François Moran de Tropibana, un commerce de gros situé au marché de Rungis. Tropibana s’est spécialisé dans les bananes de Martinique et d’autres fruits et légumes exotiques.


François Moran

Pertes sur les marges
Les retards créent une tension très forte avec les clients et avec les fournisseurs. « Nos fournisseurs ont envoyé de bons produits, mais quelques jours après on se trouve avec des marchandises qui ne correspondent pas à nos normes de qualité. Il est encore possible de les vendre, mais on se retrouve avec une perte énorme sur la marge », explique François. « Quand le marché se trouve à un prix de 0,80 € le kilo, on est obligé de vendre à un prix de 0,40 – 0,50 € le kilo. »

Les clients à leur tour ne sont pas habitués aux bananes de moins bonne qualité. Mais, « maintenant ils commencent à comprendre que les gilets jaunes détruisent le business, » dit François. « Depuis deux weekends, le mouvement influence énormément leur travail. »

François a aussi des clients en dehors du bassin parisien, en province. « J’ai de plus en plus de problèmes pour les approvisionner. Les camions sont bloqués pendant 2-4 jours. Quand les marchandises arrivent finalement à leur destination, les clients ne sont pas satisfaits de la qualité, alors qu’on les a envoyées dans de très bonnes conditions. Je ne peux rien faire pour améliorer cette situation. »

Les prix de la patate douce sont divisés par deux
A cela s’ajoutent des conditions difficiles sur le marché de la patate douce. « On importe nos produits d’Amérique et de l’hémisphère Sud. Avant, le marché était au-dessus de 1 € le kilo. Mais maintenant, le produit espagnol est arrivé. L’Espagne produit de gros volumes et envoie beaucoup de marchandises sur l’Europe. Par conséquent, on a dû diviser les prix par deux. On vend à 0,50 € le kilo. Seule la variété Beauregard, qui est la variété la plus commercialisée sur le marché français, se vend un peu plus chère : à 0,80 € le kilo. »

La situation est la même pour la courge butternut. « Avant, on vendait les courges butternut Sud-Africaines et des Îles autour de 1 – 1,20 € le kilo. Maintenant que l’Espagne est arrivée, on les vend entre 0,55 – 0,60 € le kilo. »

Des prix agressifs pour la banane
La banane de Martinique reste la banane la plus populaire dans le bassin parisien. Selon François, c’est un microclimat. « Les parisiens préfèrent cette origine, qui est meilleure et plus cher. La banane dollar était faite pour des promotions et se vend à de très bas prix. La concurrence est forte, et en ce moment les prix sont très agressifs. »

Pour plus d’informations :
Tropibana
François Moran
+33.620.17.20.13
f.moran@atominternational.com  
www.tropibana.fr  
www.atominternational.fr