Le marché des légumes a été marqué par l'instabilité de ces dernières semaines, avec le bas prix des concombres et les protestations de ses producteurs à Grenade sous les projecteurs. Par ailleurs, pour d'autres légumes, comme les asperges, les carottes ou l'ail, les volumes d'exportation ont grimpé en flèche.
Dans le cas des concombres, l'Interprofessionnel a tenu une réunion afin d'évaluer la situation, qui s'est caractérisée par des prix bas ces dernières semaines. L'évolution de la campagne d'exportation à Almería et à Grenade a été similaire à celle des années précédentes, à l'exception de l'effondrement des prix depuis la première semaine de décembre, lorsque les prix payés sur le marché étaient inférieurs aux coûts de production, tombant à seulement 0,17 €. Cela a entraîné de lourdes pertes pour les producteurs, qui n'ont pas été en mesure d'obtenir un prix suffisamment élevé pour compenser leurs coûts de production pendant plus d'un mois.
Le développement de la campagne actuelle d'exportation de concombres à Almeria et à Grenade a été relativement normal depuis le début jusqu'à la semaine 45, lorsque les prix sont tombés de 0,95 € à des chiffres proches des coûts de production et même inférieurs après 49 semaines. Aujourd'hui, les prix sont tombés en dessous de 0,20 €. Cette situation a conduit les producteurs grenadins à organiser des manifestations.
Lors de la réunion de l'organisation interprofessionnelle, il a été constaté que cette situation est due à deux facteurs principaux : d'une part, l'augmentation de 30 % de la production due aux températures élevées enregistrées, et d'autre part, les problèmes logistiques rencontrés lors de l'expédition vers les marchés européens en raison des manifestations des gilets jaunes en France.
Asperges
La situation est radicalement différente pour les asperges, qui ont connu la meilleure année d'exportation en 2018, avec la vente de 15 533 tonnes pour 42,7 millions d'euros jusqu'en octobre. Même en l'absence de données sur les deux derniers mois de l'année, ces chiffres sont déjà très élevés.
L'Allemagne, la France et le Danemark se consolident comme principales destinations, absorbant 39 %, 26 % et 10 % du volume total exporté.
En 2018, la superficie totale consacrée à la culture de l'asperge en Andalousie s'est élevée à 9 578 hectares, presque le même chiffre que l'année précédente (9 588 hectares) et plus que les 9 061 hectares en 2016 ou les 7 7 739 hectares en 2012.
Carottes
Les carottes ont également clôturé une excellente saison. En fait, la valeur des exportations andalouses de carottes a augmenté de 10,4 % au cours de la campagne 2017-2018, atteignant 48,9 millions d'euros. Le deuxième chiffre le plus élevé jamais enregistré, seulement dépassé par les 51,9 millions d'euros de la campagne 2015-2016.
Malgré la réduction de la superficie, à 2 421 hectares (-10,1 %), et du volume de production, qui a atteint 139 488 tonnes (-6,4 % par rapport à la campagne précédente), la valeur de la production a augmenté de 3,7 % pour atteindre 72,3 millions d'euros. Le rendement moyen s'est élevé à 57 616 kilogrammes par hectare, avec un prix moyen de 0,62 € par kilogramme.
Les destinations les plus importantes, avec Cadix et Séville comme principaux fournisseurs, ont de nouveau été la France, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Bonne campagne pour l'ail
La valeur de la production d'ail dans la campagne 2017-2018 a atteint 154,33 millions d'euros, soit 20,2 % de plus que dans la campagne 2016-2017.
Cordoue et Séville sont les plus grands producteurs, avec 39 et 23 % des superficies. Comme dans le cas des carottes, il y a eu une diminution de la superficie, de 5 708 à 5.112 hectares (-10,4 %), et du volume de production, de 72 909 à 66 541 tonnes (-8,7 %).
Quant aux exportations, l'ail gagne du terrain aux États-Unis, qui absorbent 8,5 % de la production de la région, soit 2,5 % de plus que l'année précédente.
Parallèlement, les ventes d'ail andalous se consolident en Allemagne et au Brésil, qui sont les deux principaux clients du secteur, absorbant respectivement 17 et 15 % de la production. Le Royaume-Uni, l'Italie et la France sont d'autres acheteurs fidèles, représentant chacun environ 7,6 % de la production.
Source : diariodesevilla.es