Les producteurs de fruits surveillent leurs arbres de près. Avec les baisses de températures nocturnes, les récoltes risquent de s’abimer à cause du gel. Pour lutter contre ce dernier, plusieurs méthodes sont utilisées, comme les bougies anti-gel. « Ce sont des bougies anti-gel qu'on va allumer en cas de températures inférieures à moins deux, moins trois degrés, en n'en mettant un certain nombre à l'hectare. Ici, en l’occurrence, on voulait gagner deux degrés, on a donc dû en mettre 200 à l'hectare pour augmenter la température. Et ça fonctionne très bien », explique Nicolas Goffin, producteur de fruits à Rosoux (commune de Berloz, en province de Liège).
Bien sûr, les producteurs disposent aussi de bâches qui permettent de faire gagner quelques degrés de température. Cela représente un investissement de 50 000 euros par hectare : « On les a mises pour combattre le froid. Dû à l'effet de serre et grâce aux bâches, on va gagner grosso modo de l'ordre de deux à trois degrés. Ça va permettre également pendant la saison de ne pas avoir de grêle. Et puis réellement, à la récolte, de ne pas avoir de cerises éclatées, ce qui permet réellement d'avoir une récolte constante chaque année ».
Nicolas Goffin produit également des asperges, un produit extrêmement sensible. « Les asperges sont beaucoup plus sensibles que tous les arbres fruitiers. On est à même le sol où un gel à moins deux peut être fatal. Ici, on a perdu toutes les asperges qui étaient sur champ qui avaient déjà émergé et toutes les asperges en devenir repousseront. Et, dans une semaine, avec les températures qu'on a, on peut imaginer récolter à nouveau ».
Les agriculteurs espèrent ne pas se retrouver dans une situation similaire à avril 2017 où le thermomètre avait indiqué des -4 et -6 degrés affectant les cultures.
Source : rtbf.be