Gel tardif, soleil en berne, vent de Nord-Est réfrigérant… les conditions météorologiques défavorables à l’agriculture se sont succédées ce printemps.
« On a eu sept nuits compliquées à la mi-avril au moment de la floraison des arbres et le week-end avant les saints de glace. Les pruniers n’ont pas été correctement pollinisés. En revanche, on a sauvé les mirabelliers, les poiriers, les cerisiers. Quant aux pommiers, ils n’ont pas du tout été impactés », explique un agriculteur de la Lorraine.
Afin de lutter contre les éléments de la nature, les producteurs ont du mettre en place des protections telles que des couverture en plastique, des bougies, des feux de ballots de paille…
D’autres ont du faire une croix sur leur récolte comme Cédric Brylka du Domaine de Beaucerf à Ventron où ses groseilles ont été grillées par le coup de froid. Grâce à la diversification des cultures, ce producteur pourra compenser ses pertes : « L’impact d’un printemps tardif n’y est pas du tout le même. Globalement cette année rien de catastrophique, même si certains arbres ont énormément souffert en altitude. Nous pouvons récolter la rhubarbe ou les fleurs d’acacia et de sureau destinés à la transformation en vin de fruits ou en eau-de-vie », dit-il.
Le moment fatidique pour réaliser les pertes est celui de la récolte : « La période la plus critique reste celle de la récolte. L’an dernier, elle a débuté fin juillet et s’est étalée sur huit semaines sans une goutte de pluie […] Il est trop tôt pour avoir une idée de volumes à venir, mais à ce stade on peut prévoir une campagne correcte », explique Renaud Noël, responsable commercial de la coopérative de producteurs de mirabelles Végafruits, à Saint-Nicolas-de-Port.
Source : republicain-lorrain.fr