En Colombie-Britannique, la saison de la cueillette des morilles est lancée. On devrait en trouver en grand nombre, surtout dans les zones dévastées par les feux de forêt. Car c'est en effet l'un des premiers organismes à repousser dans les terres ravagées par des incendies.
Neva Givnish est une passionnée de ce champignon. Elle en cueille depuis 7 ans et ce n’est pas la suie, les heures de marche ou le temps passé courbée en avant qui la dissuaderait de passer ses étés à en ramasser : « Il n'y a rien de mieux que de passer l'été à l'extérieur », affirme-t-elle.
Elle passera cinq mois, accompagnée de cinq autres cueilleurs, dans un camp près de Fraser Lake, où un feu de forêt a dévasté 236 hectares l'été dernier.
La compétition sur le marché est féroce. La Chine a commencé à cultiver des morilles, ce qui bouleverse l’industrie. Il est ainsi de plus en plus difficile de faire de l’argent avec ce précieux produit : « Cette année, le prix est fixé à 5 $ la livre. C'est le taux le plus bas que j'ai connu », confie-t-elle. L'an dernier, 90 tonnes de morilles ont été ramassées et les cueilleurs avaient reçu jusqu'à 7 $ la livre.
La récolte sera envoyée quotidiennement à l'usine de West Coast Food de Burnabyes où les champignons seront conditionnés au frais ou séchés pour être livrés dans la province ou en Europe.
Très prisée, la morille cueillie en Colombie-Britannique constitue une industrie annuelle de plusieurs millions de dollars.
Source : ici.radio-canada.ca