A Saint-Jacut-les-Pins, dans le Morbihan, la famille Gicquel est spécialisée dans la culture de plantes rares et exotiques. Depuis peu, l’ananas de La Réunion fait la fierté de leur production.
« On a commencé à les cultiver dans les années 1990. Mon père avait ramené quatre ou cinq pieds de cet ananas Victoria », explique Erven Gicquel, responsable du Tropical Parc de Saint-Jacut-les Pins. Aujourd’hui 145 pieds d’ananas sont dispersés dans le parc. Ces fruits « extrêmement sucré en bouche, avec un parfum très puissant » auraient le même goût qu’à La Réunion ou en Thaïlande.
Afin de cultiver ce produit dans leur espace pédagogique, l’école de la Brousse, la famille Gicquel a dû faire plusieurs ajustements. En effet, ce fruit « reste l’une des plantes les plus difficiles à acclimater en Bretagne » à cause du climat très doux mais humide l’hiver.
Ils utilisent donc le même procédé que pour les tomates : après la récolte du fruit à chair jaune, entre la fin juillet et le mois d’août, la plante mère meurt. « Elle laisse trois drageons, des petites pousses. On les déplace ensuite en serre, pendant tout l’hiver, pour ne pas qu’ils pourrissent. »
De plus, les ananas sont plantés à l’ombre : « À cause des rayons UV, très forts en Bretagne, nos ananas poussent trop vite ! On les installe à l’ombre pour qu’ils aient le temps de se développer, qu’ils ne montent pas en sucre », explique Erven Gicquel.
Source : ouest-france.fr