Au GAEC des Sept Lieux à Monflanquin, Luc Vidal et ses associés ont déjà commencé la récolte « par anticipation d’un week-end », explique le producteur de 37 ans, vice-président de la coopérative France Prune. « Au tout début de la saison, c’est plus du nettoyage dans le verger. » 27 hectares de prunes d’Ente à récolter, à raison d’environ 7 tonnes à l’hectare pour le rendement.
Deux machines parcourent les rangs. Les mâchoires d’une pince secouent les pruniers qui font tomber le fruit sur un tapis incliné, puis dans les palox. Les feuilles sont évacuées par soufflerie. La main humaine intervient peu. La prune prend ensuite la direction des fours de séchage. Elle ne reste jamais plus de 24 heures à l’air libre.
Les producteurs de prunes d’Ente associent souvent plusieurs productions différentes et le rythme annuel du travail dans les vergers est cadencé par les récoltes, et l’entretien. La campagne 2019 se poursuivra jusqu’à la mi-septembre. Lors d’une campagne, 10 à 15 % des fruits restent dans l’herbe. « En cas d’orages, le pourcentage monte à 20 %. » Cette année, les petites prunes d’un calibre égal ou inférieur à 80 ne seront pas prises en charge; un choix conjoncturel, directement lié au marché commercial en France et aux exportations.
« Le pruneau d’Agen peut encore être rémunérateur », réaffirme Luc Vidal. « La rémunération existe encore, mais la charge de travail est énorme. Tout dépend de la typologie de l’exploitation. »
Source : ladepeche.fr