Selon l'agence mondiale pour l'alimentation des Nations Unies, 13,8 % de la valeur ajoutée de la production alimentaire mondiale est perdue entre la ferme et les rayons du supermarché. Cela représente l'équivalent de 400 milliards de dollars de produits agricoles.
Le pourcentage varie d'une région du monde à l'autre, et d'une famille de produits alimentaires à une autre. Ainsi, il va de 5,8 % en Australie-Nouvelle-Zélande à 20,7% en Asie centrale-Asie du Sud. Du côté des productions de fruits et légumes, des denrées fragiles, les chiffres sont de 22 %, contre 9 % pour les céréales et légumes secs, moins périssables.
« On a pu constater que ces pertes sont plus importantes au niveau des producteurs, là où ont lieu la récolte et l'abattage », explique Carola Fabi, statisticienne principale au siège de la FAO à Rome. « Par exemple, il y a un énorme problème au niveau du stockage sur les fermes ». Certains agriculteurs de pays en développement utilisent encore des méthodes traditionnelles, comme des silos en bois soumis aux intempéries.
Le transport est une autre grande phase de pertes, principalement pour les denrées très périssables (fruits et légumes). Les mesures de réduction des pertes « ont un coût économique (infrastructures, équipement) ou environnemental, si c'est une plus grande consommation d'énergie pour la réfrigération ou le transport », souligne Carola Fabi.
Une étude de 2011 commissionnée par la FAO affirmait déjà qu'un tiers de la production alimentaire n'était pas consommée.
Source : ouest-france.fr