Suite à la visite en Chine du président de la République française, Emmanuel Macron, le pruneau d’Agen a beaucoup fait parler de lui, concernant notamment sa protection. Pourtant, Jacques Pomiès, président de France Prune, estime que ce produit phare du Lot-et-Garonne était déjà protégé en Chine. « On a l'impression que certains politiques découvrent la protection du pruneau d'Agen en Chine, mais elle existe depuis quelques années. J'étais président du BIP (Bureau Interprofessionnel du Pruneau) lorsque cela s'est fait, en 2014 ou 2015 si je me rappelle bien. On le doit à l'énorme travail réalisé par Christian Amblard, directeur du Comité économique du pruneau, qui avait un réseau très efficace ».
L'interprofession a en effet toujours eu pour mission de protéger la marque. Elle avait déjà fait des démarches pour mettre un terme aux concurrents chinois qui utilisaient la marque de manière « frauduleuse » et « voulaient comprendre pourquoi nous souhaitions protéger le produit « Pruneau d'Agen », ce qu'ils ne comprenaient pas très bien. Ce qui a convaincu, c'est l'histoire de notre produit. Celle des Croisés qui avaient ramené d'Orient les premières prunes d'Ente au monastère de Clairac. Ils avaient été très sensibles à cette culture.»
Les chinois sont familiers des pruneaux même si ceux-xi sont bien différents de ceux produits en France. Les leurs sont des petits pruneaux assez acides. Pour Amblard, « en Chine, le pruneau d'Agen doit davantage viser la population des « nouveaux riches » qui a un fort pouvoir d'achat et qui est attiré par l'image des produits qui viennent de France. » Là dessus, il reconnaît que les efforts entrepris n’ont pas abouti.
Le pruneau d’Agen a aussi bénéficié du CETA signé avec le Canada même si le marché du pruneau d'Agen dans ce pays est plutôt « un marché dit « de dégagement » où on vend des jus et purées à base de pruneaux, puisque leurs pruneaux de consommation viennent des Etat-Unis. »
Quant à d’autres perspectives internationales, le président de France Prune estime que le contexte économique est plutôt morose pour que cela se fasse. « C'est la raison pour laquelle nous devons essayer de positionner le produit d'Agen comme un remède à la morosité, un produit plaisir, même s'il y a beaucoup de concurrence sur ce créneau et pas que dans le domaine de l’alimentaire.»
Source : petitbleu.fr