Les exportateurs de produits frais d'Afrique de l'Est sont tenus à l'écart du marché lucratif que représente l'UE en raison de la réglementation stricte sur l'utilisation des produits phytosanitaires. L'UE, principal importateur de produits horticoles, notamment en provenance du Kenya, a modifié sa politique concernant les limites maximales de résidus (LMR) en abaissant les limites autorisées pour les produits alimentaires. Cette décision intervient peu de temps après que l'UE ait remis le Kenya sur la liste noire des pays utilisant des niveaux élevés de pesticides.
« Nous assistons à une augmentation des interceptions d'envois en raison de la nouvelle règlementation », a déclaré Hosea Machuki, directeur général de la Fresh Produce Exporters Association of Kenya dans une déclaration à The EastAfrican. Cela signifie que le pays doit renforcer le suivi et la surveillance.
Citant l'évaluation des risques, l'UE a abaissé les LMR pour plusieurs pesticides autorisés pour les produits entrant sur son marché, en particulier ceux utilisés dans les agrumes et les bananes. Les nouvelles LMR ont été fixées à 0,01 milligramme par kilogramme (mg/kg) par rapport à la norme internationale qui fixe une LMR de 2,0 mg/kg. Les nouvelles exigences relatives aux haricots et aux pois attendent d'être ratifiées avant d'entrer en vigueur en janvier.
Les exportateurs d'Afrique de l'Est ressentiront le contrecoup car pour procéder à la réduction, les exportateurs et leurs agences d'importation de l'UE doivent payer 1 212 dollars par envoi pour inspection. Le non-respect répété des limites fixées pour les résidus de toxines entraîne souvent l'annulation du permis.
Cette année, trois entreprises kényanes ont été exclues du système de certification électronique du Service d'inspection phytosanitaire du Kenya, bloquant leurs exportations vers cette zone. Les règlementations strictes de l'UE pourraient entraîner une baisse significative des exportations, en particulier pour les haricots et les pois du Kenya, car les produits seront soumis à un échantillonnage de 10 % contre 5 % en janvier, date à laquelle ils seront soumis à un taux de 5 %.