Du 7 au 10 janvier se tient à Las Vegas, le salon de l’électronique Consumer Electronics Show. Cet événement regroupe les start-up de tout bord venues présenter leurs innovations technologiques.
Cette année, les français y sont à nouveau bien représentés. Agrove, basée à Aix-en-Provence, est venue faire découvrir sa jardinière connectée et intelligente pour cultiver en ville aussi facilement qu’à la campagne. Quentin Rousselot, son créateur, est parti d’un constat simple : « Je voulais amener un peu de nature en ville, en cultivant mes fruits et légumes sur mon balcon dans une quantité suffisante pour me suffire à moi-même. Mais en ville, on n’a pas le temps, la vie est plus rapide, l’espace manque également, c’est forcément plus compliqué ». Il a donc décidé de créer une solution pour accompagner les particuliers et les entreprises à cultiver leur potager de A à Z. « La jardinière dispose de capteurs qui relèvent directement l’humidité dans la terre, ces capteurs sont reliés à un système de goutte-à-goutte qui se déclenche, ou pas, en fonction des besoins », détaille Quentin.
Il se base sur l’agroécologie plutôt que sur l'hydroponie. Il a aussi ajouté des capteurs climatiques pour apporter « des données sur le microclimat, qui seront croisées à une base de données que nous aurons alimentée. En croisant ces données, la jardinière va conseiller à l’utilisateur telle variété de tomate plutôt qu’une autre, qui sera plus adaptée au microclimat. », poursuit-il. « Un planning va être établi, et l’utilisateur va recevoir directement des notifications sur son téléphone, sur ses tâches à accomplir. Par exemple, pincer les tomates, arroser le basilic ».
Après une phase pilote, le projet devrait être commercialisé aux alentours de 299 € vers l’automne prochain. Agrove ne se présente pas sans quelques appuis puisque l’entreprise a été sélectionnée au salon Vivatech à Paris en mai dernier et a remporté le prix RSE, organisé par Le Phare de l'Entrepreneuriat à Marseille.
D’un autre côté, certains vont au CES les mains dans les poches comme ce jeune français parvenu à obtenir un stand au salon pour y présenter une simple pomme de terre connectée. Avec son entreprise BPZ pour « Bac Plus Zero », Nicolas Baldeck a mis au point une pomme de terre connectée, baptisée POTATO. « J'ai un vrai produit : une carte électronique qui se plante dans la patate. Elle prend son électricité dans la patate (comme une pile citron), et connecte la patate au téléphone, en Bluetooth. Sur une application mobile, on peut suivre sa santé ou lui poser des questions comme à un assistant vocal. La réponse s’affiche alors sur l’écran du smartphone associé.
L'utilité du produit reste à prouver, mais l’objectif de Baldeck consistait plus à faire un pied de nez au salon de l’innovation, réputé pour présenter un grand nombre de gadgets qui reçoivent parfois de grosses sommes des investisseurs. Il précise d’ailleurs que son entreprise ne fait nullement partie de la délégation French Tech, qui rassemble une sélection des start-up françaises.
Pour disposer de son stand, Nicolas Baldeck n’aura finalement eu qu’à remplir un simple formulaire et à signer un chèque de 1000 dollars. « Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté d’une participation au plus grand salon de l’électronique au monde », explique-t-il. Une opération qui lui aura coûte 4 000 euros tout inclus.
Source : 20minutes.fr / bfmtv.com