Le verdict est enfin tombé ! Auchan a annoncé un plan de départs volontaires devant aboutir à la suppression nette de 517 emplois en France, à la fois au siège d’Auchan Retail et dans les services d’appui de l’organisation commerciale dans le Nord de la France. Dans les faits, cela représente 677 postes supprimés, dont 652 actuellement occupés.
Guy Laplatine, délégué CFDT, a déclaré : « Ce ne sont pas les 1 000 postes auxquels on s'attendait, donc c’est moins pire », même s’il reconnaît être inquiet. « De fait, on est environ à 20 % d’emplois qui disparaissent par rapport au nombre de postes occupés sur le périmètre global, et notamment sur la partie française », ajoute-t-il. D’autres délégués syndicaux ont eu moins de retenue : Bruno Delaye, délégué syndical Retail d’Auchan France (CFTC), a qualifié le projet de « brutal ».
Pour Auchan, il s’agit de « transformer le fonctionnement de l’entreprise pour la rendre plus en phase avec les exigences de réactivité et de souplesse du marché actuel ». Depuis 2017, près d’un millier d’emplois, dont 400 dans les magasins et 400 dans la centrale d’achat et les fonctions administratives ont déjà été supprimés.
Edgard Bonte, nouveau président d’Auchan Retail, restructure l’entreprise : il a nommé Jean-Denis Deweine à la direction des activités françaises, et recruté Cyril Olivier, au sein de Kiabi, afin de prendre la direction de l’e-commerce en France.
Après des pertes de près d'1 milliard d’euros en 2018, le distributeur a annoncé, en mars 2019, mettre l’accent sur son retour à l’équilibre, avec « un cadre financier strict » et « une priorité donnée au redressement d’Auchan Retail ». Depuis fin 2018, l’enseigne a lancé une réorganisation de son circuit de magasins par « zones de vie ». Les hypermarchés jouent ainsi un rôle de plate-forme de fourniture de produits et de services pour les autres formats de magasins du même périmètre (traiteur, plats préparés, boulangerie…).
Source : lemonde.fr
