Lors de l’assemblée générale de Cooplim, Vincent Peydecastaing, le directeur, a annoncé que l'Halyomorpha halys, plus connue sous le nom de punaise diabolique, avait fait son arrivée dans les vergers corréziens.
Venue d’Asie, cette punaise inflige des piqûres aux fruits et les rend donc invendables. Signalée en Europe du sud depuis 2012, elle a déjà occasionné des ravages dans les plantations de poiriers des cantons suisses de Zurich et Thurgau, ainsi que sur les productions de pêches, de nectarines et de poires italiennes dans la région d’Emilie-Romagne avec respectivement pour les deux pays 25 % de pertes et 350 millions d'euros de pertes.
Cooplim possède 712 hectares de pommes Golden sur 880 hectares de vergers. La coopérative est inquiète après avoir quantifié les dégâts sur la récolte 2019, sur des échantillons de 100 pommes, tous les quarts d'heure, au début du précalibrage des fruits. « A ce jour, sur 25 % du tonnage de Golden précalibré, nous comptabilisons 5,6 % de dégâts, en moyenne », explique Peydecastaing. Si des solutions existent et notamment des prédateurs naturels comme les guêpes originaires du Japon, les variétés « samouraï » ou « mitsukuri », elles, ne se développeront que dans deux ou trois ans.
C’est donc par la vigilance des agriculteurs que passera la lutte : la coopérative fera remonter la présence d’œufs de punaises dans les vergers à l'INRA (Institut national de la recherche agronomique). Les producteurs les plus touchés seront accompagnés par « un programme personnalisé » de manière à limiter les pertes.
En plus de la punaise diabolique, les vergers de France doivent déjà lutter contre la punaise verte qui semble gagner du terrain.
Source : lamontagne.fr