L’alimentation distribuée dans les cantines a subi une grande évolution ces dernières années. Avec un objectif de « 50 % de produits bio, de qualité et durables dans la restauration collective à horizon 2022 » prévu par la loi EGalim, les agriculteurs ont beaucoup à gagner.
Certaines communes de France se sont déjà organisées dans ce sens : à Vannes par exemple, la municipalité a lancé sa propre régie publique maraîchère bio. Celle-ci fournit trois crèches de la ville ; de par leurs petits effectifs, les crèches ne sont souvent pas assez intéressantes concernant les volumes commandés pour intéresser les agriculteurs. C’est donc afin de pallier ce problème que la mairie a décidé de créer cette régie, de manière à fournir des fruits et légumes bio pour les cantines de la ville.
Sur un terrain de 3000 m², un agriculteur au statut de « paysan-fonctionnaire » s’occupe des parcelles. Il s’agit d’une petite révolution quand on sait que 20 % des agriculteurs ne sont pas en mesure de se verser un salaire. « La garantie salariale est un énorme avantage ! Le maraîchage, c’est 80 % de l’activité sur six mois, et, les six autres, on passe son temps à courir derrière le pognon. […] Là, le salaire est lissé sur l’année », explique Franck Kerguéris, premier maraîcher de la régie publique de Vannes.
Pour les cuisines des cantines il s’agit aussi d’un avantage. Les cuisiniers peuvent être plus créatifs en travaillant des produits frais, et le tout pour la santé des enfants.
Si la régie agricole en est encore au stade de l'expérimentation et se concentre sur le maraîchage, elle vient compléter l’offre classique de restauration collective dans laquelle sont toujours achetés viande, lait, pain et même fruits et légumes.
Source : ladn.eu