Si la majorité des français est appelée à rester confinée à la maison, les agriculteurs, eux, mettent les bouchées doubles afin d’alimenter en produits frais l’hexagone.
Dans le Finistère, Marie-Laure Cocoual et Christophe Sammiez travaillent dur. Le couple produit des légumes et des fruits vendus en paniers et dans le magasin de producteurs autogéré de leur commune, Bio ty tud.
Depuis le 14 mars, ils doivent composer avec la garde des enfants au domicile, suite à la fermeture des écoles, et le travail dans les champs. « Nous ne sommes pas du tout les plus à plaindre », explique Christophe. Avec le beau soleil, les deux petits, 9 et 4 ans, peuvent jouer dans la ferme aux côtés des parents qui travaillent. Mais lorsqu’ils doivent s’atteler à des tâches plus ardues, les petits sont contraints de rester à l’intérieur.
Le couple a maintenu ouvert le magasin de producteurs : « Nous avons hésité à le maintenir ouvert. Est-ce qu’on continue cette astreinte ? Est-ce qu’on ne prend pas de risques ? Finalement, on a décidé de poursuivre, en mettant en place des règles de sécurité », explique Marie-Laure.
Les clients répondent présents et viennent faire le plein de carottes, de saucisses, de fromage, de pain ou de yaourts. « La boutique permet aussi de commander en ligne les produits et de venir les récupérer, de façon à minimiser le temps de présence dans le magasin », poursuit-elle.
Cependant, le couple sait que c’est une année atypique qui les attend. Pour Christophe, engagé dans le syndicat la Confédération paysanne, toute activité militante est à l’arrêt. « Des solidarités vont-elles naître, dans ce contexte ou tout le monde reste cloîtré chez soi ? », s’interrogent-ils.
Source : ouest-france.fr