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L’agriculture à la recherche de main-d’œuvre

Avec la crise sanitaire liée au coronavirus et la fermeture des frontières qui en découle, de nombreux saisonniers ne peuvent se rendre sur les exploitations : 70 000 à 80 000 travailleurs, sur les 200 000 dont a besoin l’agriculture de mars à mai, viennent habituellement d’Espagne, du Portugal, de Pologne et d’Afrique.

La FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) vient de tirer la sonnette d’alarme. Les récoltes d’asperges, de fraises, d’endives et de tomates sont déjà menacées. « Certaines exploitations agricoles se demandent comment elles vont réussir à récolter leur production », s’exclame Jérôme Volle, viticulteur en Ardèche et président de la commission emploi de la FNSEA. En Dordogne, si aucune solution n’est trouvée, la consigne pourrait être de ne pas ramasser les fraises.

La fédération espère une dérogation pour pouvoir ouvrir la frontière aux saisonniers. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a repris les termes d’Emmanuel Macron en déclarant : « Nous sommes la base arrière de la ligne de front ». Elle précise que « l’alimentation est une priorité absolue ». Du côté de Jérôme Volle, il affirme que « nous avons aujourd’hui des demandeurs d’emploi et des salariés en chômage partiel, nous considérons qu’il faut les mobiliser pour l’agriculture, d’autant plus que les postes de récoltants ne demandent guère de formation. À situation exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle ».

Les discussions sont en cours avec le Ministère du travail afin d’assouplir certaines règles, dont la durée maximale du travail, qui pourrait être portée à 60 heures par semaine, tout comme la « défiscalisation des heures supplémentaires », ainsi que « la facilitation de la mise à disposition de salariés entre entreprises ».

La FNSEA a également demandé a pouvoir faire appel aux étudiants des établissements agricoles afin qu'ils viennent travailler de façon occasionnelle dans les exploitations agricoles. « La demande a même été élargie à l’ensemble de l’enseignement », précise Jérôme Volle : un étudiant parisien qui serait retourné chez ses parents pourrait ainsi consacrer une partie de son temps à cet effort.

Une initiative a été mise en place par la fédération de la Marne. Baptisée « Mobilisons-nous pour sauver nos assiettes », elle vise à faciliter la mise en relation des volontaires avec les agriculteurs via le site Wizifarm. « La pénurie alimentaire ne menace pas, mais il faut continuer à produire si la situation de confinement se prolonge. Nous avons besoin de toutes les forces vives », conclut Jérôme Volle.



Source : la-croix.com

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