Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, les producteurs sont très inquiets : ils doivent faire face au manque de main d’œuvre pour la récolte des produits et à la fermeture des marchés dans l’hexagone.
Le premier ministre français, Edouard Philippe, a annoncé le 23 mars un durcissement du confinement. Cela implique la fermeture des marchés ouverts dans les municipalités. « Les producteurs prennent beaucoup de précautions, sans doute plus que dans les grandes surfaces puisque les clients ne touchent pas nos produits », s’exclame Jacqueline Reig, productrice d’olives et d’amandes dans les Pyrénées-Orientales. Seule une dérogation de la préfecture permet l’organisation de marchés.
Pour éviter de trop grosses pertes, les producteurs ont adapté leurs méthodes de vente. « Les clients m'appellent, passent leurs commandes et je prépare un panier », explique Jérôme Labreze. Pour le moment, ce système fonctionne bien mais il s’inquiète de ne pas rencontrer autant de succès avec ses prochains produits comme les asperges. « Si je n'arrive pas à vendre mes légumes, je ne les récolterais plus [...] Ce ne sera pas rentable d'embaucher du personnel, si je ne vends pas ».
Avec le confinement en place dans toute l’Europe, les saisonniers manquent à l’appel. Avec des effectifs réduits, les maraîchers ne pourront pas récolter toutes leurs cultures. Cette situation pourrait entraîner un grand gâchis : « Si les fraises ne sont pas récoltées à temps, il y aura de la moisissure, et les pieds vont pourrir sur place », déclare Christian Cessateur, maraîcher à Eysines (Gironde) et président du groupement des producteurs de Gironde.
Source : la-croix.com / francebleu.fr