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Entraide au sein de la filière agricole

Alors que les producteurs ont de plus en plus de mal à écouler leurs fruits et légumes, les consommateurs peinent à trouver ces mêmes produits en proximité. C’est dans ces temps troubles que plusieurs élans de solidarité se sont ainsi mis en place pour aider les agriculteurs.

En Nouvelle-Aquitaine, une plateforme (http://www.produits-locaux-nouvelle-aquitaine.fr) a été créée afin de mettre en relation les producteurs, artisans de l’agroalimentaire et les consommateurs. Cette initiative a été mise en place par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine (AANA), son agence pour la promotion des produits agro-alimentaires, les Chambres d’agriculture, les Chambres des métiers et de l’artisanat, et tous les partenaires régionaux. Avant le lancement officiel, déjà 430 producteurs étaient inscrits et 750 consommateurs avaient déjà fait valoir leur intérêt.

Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l’agriculture, explique cette démarche : « Il y a urgence, assure Jean-Pierre Raynaud. Des producteurs d’asperges des Landes me disent qu’ils n’arrivent à écouler que 40 % de leur production. La fraise va bientôt arriver en masse sur le marché également, notamment avec la production issue de la Dordogne. Avec le confinement qui doit durer jusqu'au 15 avril au moins, il existe un risque pour qu'une grande partie de la production soit perdue sans cette mise en relation directe ». Cette plateforme est une chance pour les producteurs : « Aujourd’hui les réseaux de distribution et d'approvisionnement sont déstructurés avec notamment la fermeture des marchés de plein air et encore avant avec la fermeture des établissements scolaires. Or, nombre de producteurs ne travaillent qu’en circuit court. Et ils se retrouvent aujourd’hui à chercher des débouchés. En face, il y a des consommateurs eux aussi un peu perdus. L’idée est de les mettre en lien grâce à cette plateforme numérique mais aussi avec les magasins de proximité, supérettes, épiceries, pour qu’ils puissent s’approvisionner en local. Nous souhaitons qu’un maximum de producteurs locaux s’inscrivent sur cette plateforme afin de proposer tous les produits de saison et qu’en face les clients soient eux-aussi très nombreux ».

A la frontière belge, plusieurs agriculteurs se sont associés afin de faire face à la crise. La fermeture des marchés pénalise les petits et moyens producteurs ; c’est pour ça que la ferme Depret à Féron (Nord), et le GAEC (Groupement agricole d’exploitation en commun) du Clos de Sanières, basé à Tupigny, ont mis en place un service de commandes et de livraisons à domicile. « Nous partageons la tâche, nous faisons chacun une tournée avec les produits de nos trois productions : fromages, légumes et produits laitiers », explique Jessie Derkenne, productrice de fromage. Les gains sont ensuite répartis selon les produits vendus. « Nous communiquons essentiellement sur Facebook, et ça marche  ! », explique Patricia Bouvier-Maes, productrice de légumes au Clos de la Sanières. « Les clients que nous rencontrons se disent tous très heureux de pouvoir acheter des produits frais de trois producteurs en une seule vente. Ils se sentent aussi davantage en sécurité que dans les supermarchés. Nous veillons à ne pas trop toucher nos produits et à nous désinfecter les mains, garder les gestes barrières ». 

A Bar-sur-Seine, dans l’Aude, les maraîchers du secteur sont davantage sollicités par ces consommateurs qui sont contraints d’assurer trois repas par jour à la maison. « On a doublé les voyages à Rungis. Lundi 16 mars, on a multiplié notre chiffre d’affaires par six, c’était digne d’un samedi de juillet. Et les gens continuent de venir. Lundi 23 mars, on a dépassé le chiffre d’affaires d’un lundi normal dès 15 h », raconte Sophie Guyot du Jardin du père Guyot, à Rumilly-lès-Vaudes. Les commandes s’effectuent par téléphone et seulement quatre personnes sont autorisées à pénétrer en même temps dans le magasin, pour faire leurs courses ou récupérer leurs commandes. De plus, l’exploitation dispose aussi d’un distributeur : « On le réalimente trois à quatre fois par jour, contre deux fois par jour habituellement », s’exclame Sophie Guyot.

La situation est similaire dans de nombreuses exploitations de la région. Les citoyens prennent le temps de cuisiner et mieux manger. Certains producteurs ont même du mal à répondre à la demande. « Avec la pluie je ne suis pas en avance sur les extérieurs. Pour le moment, j’ai du mesclun, des radis, des épinards, des betteraves et des carottes, et j’aurai de la mâche dans quelques semaines. Mais clairement, je n’ai pas assez pour répondre à la demande ! », explique Laura de Bruyne, gérante de la micro-ferme en permaculture, Le Jardin de Laura.

 


Source : lepopulaire.fr / lunion.fr / lest-eclair.fr

Photo de la première page: © Dreamstime

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