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Le président de la Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône fait le point sur la situation agricole de la région

Patrick Lévêque, président de la Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône, a déclaré « Le monde agricole sera au rendez-vous des attentes de nos concitoyens ».

« Nous avons des productions de saison qui rentrent comme les fraises, les asperges, les courgettes, les tomates... Avec l'annonce du Premier ministre de fermer tous les marchés de plein air, ces productions sont en souffrance. Jusqu'à présent, nous avions réussi à faire en sorte que ces marchés-là restent ouverts, ce qui permettait aux plus petites exploitations qui étaient en vente directe de pouvoir vendre leurs produits. Maintenant, on s'achemine vers un blocage complet des ventes de ces produits, avec évidemment les conséquences financières non négligeables que cela engendre pour les producteurs ayant engagé les mises en culture, c'est-à-dire tous les frais. C'est le souci majeur ».

En plus des contraintes logistiques liées aux transports, il souligne aussi le problème de main-d’œuvre qui risque de se poser bientôt : « Il faut du personnel qui n'est pas arrivé, bloqué aux frontières ». Face à la situation, il est impossible de prédire quand ce problème va tomber : « C'est une difficulté que l'on date dans le mois prochain et les mois qui viennent, lorsqu'il y aura des récoltes à effectuer même si l'éclaircissage à faire sur les arbres a déjà commencé. Tout le problème, c'est qu'on ne sait pas combien de temps ça va durer. Si on nous disait : « Fin avril, c'est terminé », on ne ferait pas de la même façon. Mais tant que les frontières restent bloquées, on est dans le souci de se dire : est-ce qu'on aura le personnel nécessaire le moment venu ? Au niveau de la chambre d'agriculture, on travaille par télétravail et on répond par mail. Derrière, s'il y a des pertes, et je pense qu'il y en aura, notre travail sera de chiffrer ces pertes et de les faire valoir à un moment donné ».

« Ce dont on a besoin, c'est que les grandes et moyennes surfaces achètent des produits français pour permettre aux producteurs de vendre leurs produits le plus possible », préconise-t-il. Surtout la fraise et l'asperge qui souffrent le plus. Jusqu'à maintenant, certaines grandes enseignes avaient pas mal de références marocaines et espagnoles dans leur drive. On leur a demandé d'être solidaires des producteurs qui souffrent et d'acheter leurs produits. Mais aussi de payer leurs fournisseurs le plus rapidement possible pour permettre à ceux-ci de continuer à approvisionner. Parce que le paiement rapide est le souci majeur, tout le monde a besoin de trésorerie ».

Pour lui, la vente en direct sur le lieu d’exploitation ne suffit pas. « Toutes les productions à l'export sont aujourd'hui bloquées. Je pense notamment aux salades, qui, elles, vont être jetées. La vente directe donc, bien sûr, mais cela ne sera qu'une partie, environ 10 % de la production, que nous avons aujourd’hui », confie le président.



Source : laprovence.com

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