Les semences et les plants potagers constituent désormais des achats de première nécessité, selon le gouvernement. Pourtant les enseignes d’horticulture n’ont toujours pas le droit de rouvrir leurs portes. Seules les grandes surfaces et les jardineries avec un rayon alimentation animale peuvent rouvrir.
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, a déclaré « La vente de semences et de plants potagers est considérée comme un achat de première nécessité ». Une décision qui réjouit la filière horticole qui réalise 70 % à 80 % de son chiffre d'affaires annuel entre la mi-mars et fin-mai. C’est une « petite victoire face à une injustice », s’est exclamé Mickaël Mercier, président de Val'Hov, l'interprofession de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage.
Cependant, ceux qui ne vendent pas d'alimentation animale ne pourront rouvrir. « Les producteurs détaillants sont vent debout, ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas ouvrir alors que leurs produits sont désormais considérés de première nécessité. Ce n'est pas clair du tout », s'agace M. Mercier.
La filière se plaint que les réglementations semblent favoriser les grandes chaînes aux dépens des petits producteurs et créer des inégalités entre départements. Les professionnels indépendants peuvent néanmoins mettre en place un « dispositif de type drive, vente à emporter ou livraison à domicile ».
Si la nouvelle est plutôt bonne, cela ne changera pas profondément la crise de la filière vu que les semences potagères ne représentent qu'une infime partie, soit 5 % des revenus, l'essentiel étant généré par les fleurs, arbustes ou arbres fruitiers.
Source : francetvinfo.fr