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Gérard Fabre, Top Fruits :

« En tant qu’importateur, notre activité est quasi-normale bien qu’il eût fallu se réorganiser »

Du côté du Marché International de Perpignan comme partout ailleurs, le contexte de crise sanitaire a obligé les importateurs à réorganiser leur activité. « Dans l’ensemble et en ce qui nous concerne, nous pouvons qualifier l’activité de quasi-normale bien qu’elle soit plus compliquée à gérer. Rendre notre entreprise hermétique fait partie des mesures que nous avons dû mettre en place. Nos employés déchargent et chargent eux-mêmes les camions.
Les chauffeurs ne peuvent plus rentrer dans nos locaux, nous déchargeons et chargeons les camions dehors », explique Gérard Fabre, Gérant de la société d’import-export Top Fruits.
 
« Nous avons davantage été pénalisés par l’annonce du gouvernement à consommer français que par la crise en elle-même »
Si la société qui importe principalement sa marchandise d’Espagne et du Maroc a été impactée par l’appel du gouvernement à consommer des produits français, elle semble aujourd’hui ne plus en être affectée : « Nous avons souffert pendant 4 ou 5 jours de l’annonce qui a été faite par l’État, incitant les consommateurs et GMS à se focaliser sur l’origine France. Il y a donc eu une certaine morosité ambiante, mais qui s’est vite dissipée suite au retour rapide de la clientèle puisque la production française n’est pas capable de subvenir intégralement à ses besoins », explique Gérard.

 « Il est difficile de savoir aujourd’hui si le coronavirus est seul responsable des aléas du marché »
Quant aux aléas actuels du marché, il est difficile selon Gérard de définir la part de responsabilité qu’il faut accorder à la crise : « Nous avons constaté une augmentation de la consommation sur certains produits, mais il est très compliqué de savoir si cela est dû à la crise ou non. Certains produits sont en situation de manque aujourd’hui, mais ils l’auraient quand même été s’il n’y avait pas eu cette crise sanitaire. Sur les ventes de tomates par exemple, nous devrions être en recul car c’est le moment où la tomate française prend de l’ampleur. Mais là, le marché est plutôt bon pour les tomates d’importation. Est-ce dû au changement des habitudes alimentaires induit par la fermeture des chaînes de fast-food, le confinement qui laisse plus de temps pour cuisiner et consommer des produits frais ? Ou encore, est-ce directement lié à une baisse de récolte en Espagne et au Maroc ? Il est difficile aujourd’hui de le définir. De la même façon, nous ne pouvons pas affirmer que cette baisse de production soit due à la diminution de la main-d’œuvre et aux difficultés logistiques engendrées par le Coronavirus, ou bien aux conditions climatiques qui n’ont pas été optimales. Aujourd’hui, nous sommes occupés à gérer la situation. Nous l’analyserons plus tard, avec du recul. Mon ressenti dans tous les cas, c’est que la crise engendre une augmentation globale de la consommation ».
 
« Nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne »
Si Top Fruits s’en sort plutôt bien en cette période de crise, Gérard précise que ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde : « Nous nous trouvons sur un marché international, un marché d’importateurs. Nous ne vendons pas aux restaurateurs ni aux détaillants, mais alimentons les MIN comme Rungis et principalement les centrales d’achat. Les supermarchés étant donc actuellement un des seuls canaux de distribution autorisés, nous sommes moins pénalisés que d’autres. De plus, les principaux produits que nous vendons actuellement sont les tomates, les courgettes, les mandarines et les patates douces, parmi 80 de nos références. Des produits qui se vendent plutôt bien, contrairement à d’autres comme la fraise et l’asperge qui ont malheureusement traversé des semaines très compliquées. Dans cette histoire, nous ne sommes donc pas tous logés à la même enseigne », explique Gérard.
 
« Fermer une journée comme à Rungis semble difficilement réalisable »
Actuellement sur le MIN, tous les importateurs sont ouverts. Si la possibilité de fermer un jour par semaine comme sur le marché de Rungis a été évoquée, cela parait selon Gérard difficilement réalisable : « Nous en avons parlé, mais cela ne nous semble pas vraiment envisageable. A la différence de Rungis, nous absorbons de gros flux de marchandises qui alimentent toute l’Europe. Il nous est donc impossible de fermer la logistique. Car le flux ne pourrait pas s’absorber avec un jour de moins. Sans compter qu’avec la crise, il y a moins de camions. Concentrer l’activité sur 4 jours nécessiterait plus de véhicules, ce qui n’est donc en ce moment pas réalisable ».
 
Pour plus d’informations :
Top Fruits
129-131 rue de Murcia
BP 85407
66 034 Perpignan Cedex
Tél. : +33 (0) 4 68 56 60 61
Fax : +33 (0) 4 68 56 93 94
[email protected]  
www.top-fruits.fr