« Nous n'avons jamais été aussi occupés », déclare Tony Derwael de Bel'Export. « Nous travaillons la nuit, tous les soirs. Nous avons besoin de remplir des commandes. Les volumes demandés sont plus élevés que jamais. Nos collègues agrumiculteurs belges sont également très occupés en ce moment. Les gens mangent raisonnablement maintenant. Ils mangent beaucoup de fruits riches en vitamine C. Il est frappant de constater que nous vendons beaucoup de pommes et de poires emballées, ce qui est probablement dû à l'aspect hygiénique des emballages ».
Tony Derwael
Toute l'Europe réclame des pommes et des poires. « L'Allemagne demande des quantités énormes mais la France et d'autres pays d'Europe du Sud sont également bien présents sur le marché. Les gens ne peuvent plus manger au restaurant ils mangent donc davantage à la maison. Ils mangent aussi plus de fruits et de légumes que d'habitude. Ce qui est remarquable dans cette situation, c'est que les prix n'ont commencé à augmenter que la semaine dernière ».
« La demande a été élevée pendant des semaines, mais les prix ont pris du retard. Nous voyons normalement les prix augmenter la semaine précédant Pâques. De nombreux travailleurs sont rentrés chez eux à cause des vacances, donc le manque de main-d'œuvre a également augmenté. Cependant, nous ne pouvons pas nous plaindre, nous sommes très reconnaissants de pouvoir poursuivre le travail », déclare Tony.
« Cette année encore, le gel nocturne a frappé le secteur fruitier belge. Nous subissons un fléau après l'autre. L'année dernière, c'était la chaleur ; cette année, le gel nocturne. Pendant la semaine de gel, les zones fruitières ont été fortement et longtemps gelées, ce qui a été fatal pour toutes les fleurs ouvertes. Les fleurs de poirier du Comice et de la Conférence ont subi 80 % de dommages. Pour les fleurs de pommier, c'était 50 %. Cela ne signifie pas que la totalité de la récolte est perdue car si les conditions sont bonnes, nous pouvons encore obtenir une bonne récolte. »
« Nous vivons actuellement une période difficile et incertaine. Je m'émerveille cependant de la solidarité que je vois se dessiner jour après jour. Ce virus a frappé durement Saint-Trond et ses environs. Mais il y a beaucoup de sympathie et de volonté de s'entraider. De bonnes mesures ont été prises, elles permettent de mettre en relation des chômeurs temporaires avec des entreprises qui ont besoin de travailleurs. Nous pouvons donc nous entraider et ainsi rendre cette situation grave un peu plus supportable », conclut Tony.
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Tony Derwael
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