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Paris inaugurera la plus grande ferme urbaine d'Europe

Une fois que le déconfinement sera annoncé, la ville de Paris devrait ouvrir la plus grande ferme urbaine d’Europe sur les toits du Parc des Expositions. 

A 20 mètres du sol, la première des trois tranches de cette ferme urbaine de 14 000 m² est déjà achevée. Une vingtaine de maraîchers y produiront 320 tonnes de fruits et légumes, dont des fraises, des salades, du cresson… La ferme parisienne XXL proposera à la location 140 mini-jardins, sur lesquels les Parisiens pourront cultiver leur potager. « Toutes ces prestations représenteront à terme 30 % de notre chiffre d'affaires », prévoit Pascal Hardy, président de Nature Urbaine et promoteur du site.

On compte déjà plus d’une trentaine de ces fermes dans la capitale, et 400 en France. Si ce chiffre peut sembler faible comparé aux 448 000 exploitations agricoles en plein champ, il note un certain développement de ce nouveau mode d’agriculture.

Pourrait-on nourrir les citadins uniquement grâce à des fermes de ce genre ? « Ce n'est même pas un sujet, coupe tout net Grégoire Bleu, le président d'UpCycle, une entreprise d'agriculture urbaine. Nous n'avons jamais prétendu viser cet objectif, et surtout, nous n'en aurons probablement jamais les moyens ». En effet, cultiver en ville coûte plus cher qu’en campagne, où une centaine d'euros du m² suffisent pour faire pousser des tomates en hydroponie (hors sol), selon les calculs de Grégoire Bleu. En ville, il faut payer dix fois plus ! Et c’est sans compter, sur le traitement pour dépolluer les produits. Faute de surfaces disponibles en ville, les économies d'échelle sont compromises.

Est-ce donc des projets démunis d’intérêt ? « Il peut être très pertinent de cultiver en ville tous ces aliments qui nécessitent un environnement contrôlé, en 'indoor' », estime Christine Aubry, directrice de recherche agriculture urbaine à AgroParisTech. Dans le Rhône, la Ferme Urbaine Lyonnaise, développée par la start-up FUL avec l'Institut national des sciences appliquées (Insa), produit de la lavande pour les cosmétiques et des herbes aromatiques, comme le basilic et la coriandre. Les rendements annuels y seraient 54 fois supérieurs par rapport à une culture en serre pour le basilic et jusqu'à 137 fois pour la coriandre.

Les cultures comme le radis et les betteraves fourragères, qui poussent à l’abri de la lumière, sont aussi pertinentes dans ce type de configuration. Les champignons, également.

Au Québec, les Fermes Lufa livrent chaque semaine 10 000 paniers de légumes frais grâce à leurs serres chauffées posées sur des immeubles montréalais. La réussite économique de tels projets est donc possible. « Les fermes urbaines tâtonnent, elles se cherchent, observe Xavier Hollandts, professeur associé à Kedge Business School et spécialiste des questions agricoles. Leur essor montre néanmoins ce désir qu'ont les urbains de voir du vert et de revenir vers les circuits courts. »

 


Source : lesechos.fr

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