Avec la fermeture des marchés qui sont, selon le gouvernements, des lieux où « la promiscuité des chalands sur les lieux publics ouverts » y était « difficile à contrôler et à interdire », tous les moyens sont bons pour fournir aux gens les produits frais nécessaires au quotidien. À Angers, pour écouler carottes, radis et asperges, les maraîchers ont décidé de proposer aux commerces de la ville de vendre des légumes dans le cadre de l’opération « Adopte un maraîcher ». Une trentaine de volaillers, crémiers ou maraîchers participent désormais à l’opération.
« J’étais enchantée de découvrir cette initiative. C’était un choc d’apprendre que les marchés ne pouvaient plus se tenir car je ne vois pas en quoi il y a plus de risque de se faire contaminer sur un marché en plein air que dans un hypermarché », commente une cliente, venue chercher ses produits dans un salon de coiffure.
L’opération a été mise en place avec le soutien de la mairie : « On invente des formes de circuits courts, de lieux de proximité qui permettent à la fois aux producteurs de pouvoir survivre et aux Angevins d’avoir des alternatives », explique le maire Christophe Béchu (LREM). Et les résultats semblent être concluants : « Aujourd’hui, on aura vu le nombre de clients qu’on voit sur un marché habituel », commente un maraîcher. « Tout le monde est ravi de pouvoir aider les agriculteurs. Il y a un côté militant de nos clients qui préfèrent venir nous voir qu’aller dans une grande surface ».
Dans un bar participant à l’opération, le patron estime que c’est son « devoir de pouvoir aider ». Il profite de l’ouverture de son commerce pour vendre des cigarettes. « Sans ça, on aurait mis la tête sous l’eau », confie-t-il. Lors de la première journée, une trentaine de personnes ont fait de déplacement contre « au moins 200 » sur un marché ordinaire.
Source : 20minutes.fr
