Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber

Des citadins dans les vergers

Avec les mesures de confinement et les restrictions de mouvement aux frontières dus à la crise sanitaire, les postes de saisonniers sont restés vacants, avant d’être occupés par des citadins français.

A Saint-Martin-de-Crau, dans les Bouches-du-Rhône, ce ne sont pas les travailleurs d’Afrique du nord ou d’Europe de l’est que l’on trouve en ce moment dans le verger de pêchers de Patrice Vulpian. Avec la fermeture des frontières, les travailleurs habituels ont été obligés de rester dans leurs pays d’origine. Aujourd’hui, grâce à l’opération « Des bras pour ton assiette », ce sont des Français privés de travail à cause du confinement qui viennent dans les champs.

« Je suis coiffeuse habituellement », conte Sabrina une auto-entrepreneuse ayant monté son salon de coiffure trop récemment pour pouvoir bénéficier des aides financières destinées aux commerçants et artisans. « C'est vraiment une belle opportunité et puis je trouve que c'est une belle expérience, nouvelle, que je n'aurais pas pu faire autrement je pense ». Un de ses collègues, Benoît, explique sa décision : « J'habite dans un 25m². J'étais enfermé chez moi depuis un mois et demi, j'ai un peu sauté sur l’opportunité. ». Pour le travail effectué ils toucheront le SMIC.

Le patron a reçu une quarantaine de candidatures pour 16 places de saisonniers. « Même si on est sûr qu'ils n'ont pas la technique, il faut quand même qu'ils soient motivés, un peu dégourdis pour pouvoir arriver à s'approcher de l'efficacité de nos travailleurs habituels », explique-t-il. Il a dû former ces nouveaux employés. « C'est vrai que la première fois on se dit « Est-ce que je vais faire une bêtise ou pas ? » et puis ensuite le geste vient doucement », explique Sabrina.

Pour Patrice Vulpian, c’est l’après-confinement qui inquiète : les ouvriers du Maghreb pourront-ils venir travailler en juin ? « Bon aujourd'hui, l'éclaircissage, c'est vraiment une opération qui n'est pas très technique. Quand on arrive au ramassage, c'est un peu plus compliqué. C'est plus pénible, il fait plus chaud, le matin il y a des moustiques. Après le déconfinement, il y en a une partie qui va partir déjà. La coiffeuse, elle va repartir, ce sera beaucoup plus difficile pour la récolte », commente-t-il.

 


Source : francetvinfo.fr

Articles connexes → See More