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François Bellivier, Capexo :

« Malgré la demande de produits emballés, nous restons fidèles à notre gamme home compost »

Alors qu’il y a quelques mois, la filière semblait partir en guerre contre le plastique, la crise sanitaire favoriserait un regain d’intérêt pour les produits emballés. Malgré cette orientation de la consommation, François Bellivier, Directeur du Développement de Capexo, affirme que l’entreprise reste fidèle à son image : « Nous n’avons jamais autant vendu de fruits emballés. Heureusement que nous étions déjà passés sur une gamme de produits bio-compostables et home compost. Nous avions d’ailleurs tenu à communiquer sur le fait que malgré la demande importante de produits emballés liée aux précautions des consommateurs prises vis-à-vis du Coronavirus, nous restons fidèles à nos valeurs. En revanche, la demande d’emballages ayant augmenté chez la plupart des opérateurs, je pense que les quantités de plastique utilisées ces dernières semaines ont été bien plus importantes qu’auparavant ».


 
« La gamme d’exotiques basique se vend très bien »
Sur les fruits exotiques classiques à savoir les mangues, les citrons verts, les fruits de la passion, la patate douce et le gingembre, les ventes sont restées stables et ont même augmenté pour certains produits : « Concernant cette gamme basique, nous n’avons pas baissé nos volumes. Il s’agit quand même de produits bien ancrés dans les rayons des supermarchés et les lignes ont été maintenues. De plus, des produits tels que le gingembre ou le citron vert ont été fortement plébiscités du fait des propriétés bénéfiques pour la santé qui leur sont conférées. L’avocat se vend également particulièrement bien en cette période. Par ailleurs, on observe à l’approche du Ramadan une augmentation sur les ventes de produits exotiques racines tels que l’igname. Mais en ce qui concerne les références plus spécifiques comme les caramboles, les pitayas, les physalis ou encore le mangoustan, la situation est bien plus compliquée et la commercialisation de certains produits s’est même arrêtée ». Un phénomène qui va de pair avec la fermeture des restaurants, clientèle privilégiée de cette gamme plus spécifique. Sans compter qu’à cela s’ajoute la difficulté d’approvisionnement liée à la diminution du fret aérien.


 
« La hausse des prix des produits français a engendré une augmentation de la demande sur la gamme exotique »
Face à l’appel gouvernemental à consommer des produits français, la demande pour des fruits et légumes cultivés sur le territoire national a augmenté, poussant ainsi les prix à la hausse : « Sur des produits de saison comme la fraise par exemple, l’offre française n’est pas suffisamment conséquente pour répondre à la demande. Et comme il y a peu de produits d’importation en provenance d’Europe disponibles, le consommateur s’est reporté sur des références d’origine un peu plus lointaine comme la gamme exotique, offrant des prix plus abordables en comparaison », explique François.
 
« Il est dommage d’attendre autant pour la réouverture des restaurants »
Si François a conscience que la situation pour son entreprise aurait pu être bien pire, la réouverture des restaurants étudiée pour fin mai est à son sens un peu trop restrictive pour le secteur : « Certains professionnels souffrent beaucoup plus que nous, notamment les restaurateurs. En ce qui nous concerne, la situation aurait été beaucoup plus compliquée si l’essentiel de notre clientèle avait été dans la restauration. Je trouve cela dommage d’attendre autant de temps avant la réouverture des restaurants. On aurait pu les laisser mettre en place un dispositif adapté à la situation sanitaire, validé au préalable par la fonction publique. Cela aurait pu passer par une disposition amenant au dressage d’une table sur deux, respectant ainsi des distances claires et précises. Cela aurait permis aux professionnels de reprendre malgré tout leur activité ».


 
« La situation risque d’être bien pire sur le deuxième semestre de l’année »
Selon François, les importateurs d’exotiques risquent de souffrir davantage rétrospectivement parlant : « Je crains qu’une grosse crise alimentaire ne se prépare en septembre. La crise sanitaire précède une crise économique qui va nécessairement diminuer le pouvoir d’achat du consommateur. Nous risquons donc d’avoir des difficultés à maintenir les prix de septembre à décembre. A côté de cela, face au phénomène de sous-approvisionnement lié à des problématiques de logistique et de main-d’œuvre dans les stations de conditionnement, un certain volume est en attente d’exportation. Il y a des pays qui approvisionnent de manière constante les marchés européens et qui depuis deux mois n’exportent plus ou peu sur le marché. Donc tous ces volumes qui s’accumulent vont devoir à un certain moment s’exporter. En ce qui concerne l’avocat par exemple, toutes les origines péruvienne, sud-africaine et kenyane génératrices de volumes conséquents sont toutes en retard. Et à un moment donné il va bien falloir que les producteurs fassent partir la marchandise. J’ai donc le pressentiment que le pire arrivera sur la deuxième partie de l’année, bien que j’aimerais me tromper ».
 
Pour plus d'informations : 
François Bellivier
Capexo
Tél. : 01 41 73 23 00  
Cell. : 06 75 03 76 54 
f.bellivier@capexo.fr    
www.capexo.fr
@CapexoRungis 
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