Achille Fabre, président honoraire de la maison de la Cerise à Paulhe, fait le constat d’une triste saison pour les cerises : « Ça n’a pas commencé que c’est déjà fini ! ». Les caprices de la météo auraient abîmé les fruits rouges, entre une fécondation énorme au printemps, suivi d'un beau temps, avant de finir sur des pluies juste avant le début de la récolte. « Pour la Burlat, la situation est catastrophique, c’est impossible de devoir tout trier. D’autant plus pour les gros producteurs évidemment ».
« On aurait peut-être dû les ramasser samedi, mais les artisans qui retraitent les fruits n’étaient pas prêts et il faut les travailler tout de suite », explique-t-il. Au final, la récolte de la première variété, la Burlat, n’est pas « ramassable ». De nombreux fruits sont petits et fendus. De plus, la mouche Suzukii, qui pique les fruits et les fait pourrir, est passée sur les champs.
Huit bénévoles travaillent à la cueillette. « Pour faire une cagette de belles cerises, vendables, de cinq kilos, il faut en ramasser quinze kilos », déplore l’agriculteur. « La cerise c’est un produit fragile, encore plus cette année. Il faut les travailler immédiatement après la récolte ».
Désormais, les arbres seront traités pour protéger la récolte de cerises tardives. « Certains gros producteurs ont décidé de ne pas faire leur récolte de Burlats, pour eux, l’investissement ne vaut pas le coup. Leurs équipes de ramassage sont prêtes, mais le tri des cerises rend l’opération peu rentable », confie l’agriculteur.
À Paulhe, la maison de la Cerise sert d’intermédiaire entre certains producteurs et les artisans qui valorisent les fruits. Les récoltes de leurs vergers, ainsi que celles de certains producteurs membres de l’association, servent à fabriquer du nectar de cerise, de la confiture, de la glace, ainsi qu'un apéritif.
Source : ladepeche.fr