Le journal Le Parisien vient de publier une enquête sur les différences de prix entre les fruits et légumes « made in France » et ceux venus de l’étranger.
Lors de la crise sanitaire liée au Covid-19, le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a défendu le coût plus élevé des produits français : « il y a sur certains fruits et légumes frais une forte augmentation. Ce que nous payons, c'est le prix de la qualité française ». Cette déclaration faisait suite à des plaintes de consommateurs quant à la grande différence de prix qu’ils pouvaient constater dans les supermarchés. « Il faut faire attention : quand les prix des produits français sont trop élevés, on note une vraie colère, une vraie agressivité dans les rayons ou sur les réseaux sociaux, notamment chez les 25 % de Français qui ont de vrais soucis budgétaires », précisait le patron du groupe E. Leclerc.
L’agence FranceAgriMer vient de sortir les résultats d’une enquête effectuée sur 148 drives (hors hard discount) entre le 1er et le 7 juin dernier, afin d’analyser ces fameux écarts de prix. Elle confirme le coût plus élevé des produits venus de l’hexagone.
Du côté des fruits, on constate l’écart le plus important entre les framboises françaises (18,04€ le kilo) et les framboises étrangères (15,76€). D’autres produits français comme les abricots (4,39€ le kilo contre 3,89€) et les melons charentais (3,20€ la pièce contre 2,82€) sont aussi plus chers.
En ce qui concerne les légumes, la tendance est la même : les tomates cerises françaises coûtent 6,50€ le kilo contre 4,30€ pour celles venues de l’étranger, pareil pour les aubergines (3,32€ contre 2,65€). En revanche, certains légumes français s’avèrent être plus intéressants que leurs homologues étrangers, tels que les oignons jaunes (1,95€ le kilo contre 2,96€ pour les oignons étrangers), les courgettes (1,69€ contre 1,71€) ou les concombres (1,14€ contre 1,27€).
A noter que les écarts de prix varient en fonction des enseignes. Ils peuvent se situer entre 5 à 10 % chez Monoprix, contre 15 à 20 % chez Système U ou Franprix.
Source : capital.fr