Après la crise sanitaire et économique, les problèmes météorologiques font souffrir l’agriculture de La Réunion.
En effet, la sécheresse a forcé les pouvoirs publics à mettre en œuvre un plan d’urgence d’approvisionnement en eau des éleveurs dans les hauts de l’Ouest. À Salazie et dans l’Est de l’île, le manque d’eau risque de faire baisser la production agricole. Dans les hauteurs et dans la plaine des cafres, le givre fait rage dans les exploitations de carottes, pomme de terre et autres.
Jean Michel Moutama, président du syndicat La CGPER, a demandé « à ce que les instances politiques soient pro actives et apportent des solutions à cette situation de pénurie ». Il précise aussi qu’il faut comprendre que « cette situation n’est donc pas conjoncturelle, elle est devenue structurelle », de par le changement climatique qui s’installe sur l’île. Le syndicat souhaite instaurer des aides conjoncturelles pour soulager les éleveurs et les agriculteurs de La Réunion.
Monsieur Moutama mentionne également le Plan Agricole Départemental d’Atténuation et d’Adaptation au Changement Climatique (PAD2A Climatique) qui demanderait la construction de retenues collinaires et l’interconnexion des réseaux d’eau et d’irrigation, le reboisement dans les hauts de l’Ouest et de l’Est ainsi que la mise en place d’une filière agroforesterie, le renforcement de la capacité de production de semences locales et paysannes pour faire face à la pénurie et aux difficultés d’importation, et enfin la remise en culture de productions adaptées aux conditions climatiques défavorables.
Source : ipreunion.com