« Cette année, la saison des myrtilles sera plus courte que prévu. Nous travaillons actuellement avec la dernière variété de mi-saison, la Liberty. Cette variété s'est très bien comportée. Nous ne pouvons pas du tout nous plaindre de sa productivité ou de sa rentabilité », déclare Tom Mertens, de la ferme belge de myrtilles Mertens Hal. « C'est la deuxième année consécutive que l'Aurora subit de nombreux dégâts dus au soleil. D'autres producteurs en Belgique et aux Pays-Bas ont également subi de nombreux dégâts. Nous nous demandons si nous devons continuer à utiliser cette variété. Ou peut-être nous concentrer sur la récolte en juillet et août ».
Journée d'autocueillette
L'année dernière, Tom Mertens était encore en train de récolter à la fin du mois de septembre. Il prévoit de le faire beaucoup plus tôt cette année. « Ce n'est pas rentable de continuer. Les prix des ventes aux enchères en témoignent également. J'ai vu les prix des enchères augmenter assez fortement cette semaine. C'est simplement parce qu'il n'y a plus beaucoup de produits sur le marché. Mais, la saison a bien commencé. Nous n'avons presque pas eu de baisse des prix, juste une petite baisse. Les prix aux enchères sont cependant restés assez stables. La culture protégée a été rentable dès le début de la saison. Les prix pouvaient, bien sûr, être plus élevés. Mais, nous ne pouvons pas nous plaindre de la saison ».
Coronavirus
« La pandémie de coronavirus a provoqué une petite baisse, surtout pour la logistique. Mais je pense que cette pandémie a également fait en sorte que nous ayons peu de concurrence de la part du Portugal. Les Pays-Bas sont également restés pour la plupart sur leur territoire cette année. Nous n'avons pas non plus eu de problèmes avec la Pologne. Il y a eu beaucoup de dégâts dus au gel en Pologne. Cela nous a permis de maintenir nos prix à un niveau stable. Les signes étaient déjà-là, avant même que notre production ne commence », dit Tom. « La crise du coronavirus a fait réagir tout le monde avec un peu de protectionnisme. Elle a également stimulé une alimentation saine. Je ne sais pas si nous avons déjà eu une saison comme celle-ci ».
« Nous n'avons pas eu de changement de personnel. Tout ce qui concerne le travail devient absurde. Nous devons prendre des températures, et les nouveaux travailleurs doivent être mis en quarantaine. Ils doivent prendre des pauses séparément, etc. Nous sommes à un kilomètre de la frontière néerlandaise. Ils ont beaucoup plus de liberté là-bas. Ici, nous devons poser les bases. C'est la fin du monde ici, mais il semble que tout aille bien aux Pays-Bas. Je ne sais plus qui croire en l'Europe. La situation est complètement folle. »
Journées d'autocueillette
Cette année, Tom Mertens a organisé pour la première fois des journées de cueillette pour les consommateurs et les entreprises. « Nous avons organisé ces journées avec différents partenaires. Nous voulions offrir aux gens un aperçu des coulisses. Nous voulions qu'ils voient que les myrtilles ne se limitent pas à la récolte. C'est pourquoi nous avons créé une expérience pour montrer que les myrtilles sont assez chères. Cela demande beaucoup de temps et d'énergie. Nous continuerons certainement à le faire l'année prochaine. Ils offrent une valeur commerciale et les consommateurs gagnent le respect des producteurs. Et ils suscitent beaucoup d'enthousiasme », conclut Tom.
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Tom Mertens
Mertens Hal
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