Les chiffres publiés récemment sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes en France seraient faussés selon l’ONG Générations futures. Celle-ci affirme, en effet, qu’en incluant les chiffres du secteur bio dans les données officielles, les pesticides dans les produits issus du secteur conventionnel sont sous-estimés.
La direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) a confirmé que « dans les bilans annuels des plans de contrôle des résidus de pesticides dans les fruits et légumes les échantillons issus de l’agriculture biologique sont compris dans les chiffres donnés ». En effet, les « rapports annuels de contrôle portent sur les denrées d’origine végétale dans leur ensemble, qu’elles soient bio ou non. Dans un souci de transparence, ceux-ci font apparaître spécifiquement et de manière indépendante les données concernant les produits bio, qui font l’objet d’une réglementation spécifique plus sévère ».
Générations futures a donc refait les calculs (bilan 2017) en enlevant les échantillons bio. Cela a fait remonter les pourcentages de résidus détectés de 63,1 % des échantillons à 66,7 % pour les fruits et de 51,3 % à 53,8 % pour les légumes. (voir lien ci-dessous)
Résidus de #pesticides dans les fruits & légumes non bios: Générations Futures dévoile les vrais chiffres https://t.co/lAmjb6y5YE @afpfr @missplanete @virginie_garin @StephaneMandard @CoralieSchaub @Veillerette
— Générations Futures (@genefutures) September 16, 2020
Par ce constat, l’ONG « demande que les services de l’État soient tenus de fournir […] les données relatives à la présence de résidus de pesticides quantifiés dans les aliments non-bio ».
Pour la DGCCRF, les résultats obtenus par Générations futures se basent sur des mesures de « résidus de pesticides quantifiés », qui sont « purement informatives » au sujet des produits conventionnels, pour lesquels les contrôles portent sur « le respect des limites maximales de résidus (LMR) autorisées ».
Source : ouest-france.fr