Le papillon Cydia Pomonella s’est forgé une sacrée réputation depuis quelques années dans le sud de la Dordogne. Alors qu’il était particulièrement connu pour s'attaquer aux pommes et aux poires, il s’en prend désormais à une autre culture de la région : la noix.
Entre mai et septembre, lorsque la température dépasse les 15°C, la femelle pond ses œufs sur les feuilles, les tiges ou l'œil des fleurs fécondées. La génération suivante pond ensuite sur des fruits sains. Si le Cydia Pomonella préfère aujourd’hui les noix aux pommes, cela est dû à la douceur prolongée de la météo. L'insecte a donc l’opportunité de se reproduire jusqu'à trois fois pendant la saison. Il doit ainsi trouver un garde-manger tardif et opte donc pour une diversification alimentaire.
Une autre hypothèse avancée est celle de la disparition des prédateurs naturels, comme les chauve-souris et les mésanges. De même, la limitation des traitements phytosanitaires provoquerait le retour de certains insectes.
Dans l’agriculture conventionnelle, la carpovirusine, une préparation issue d'un virus s'attaquant à l'animal, est utilisée contre ce genre de prédateurs. Dans l’agriculture bio, les producteurs utilisent des pièges à phéromones qui saturent l'air ambiant de signaux olfactifs pour les insectes, perturbant ainsi le cycle de reproduction. Ces phéromones peuvent aussi être disposées sur des bandes engluées pour capturer les insectes. Le lâcher de mâles stériles permet aussi d’endiguer la reproduction et donc la naissance de chenilles ravageuses.
Par le passé, les agriculteurs badigeonnaient les troncs des arbres avec de la chaux vive afin de lutter contre les champignons et les insectes. Aujourd’hui celle-ci étant interdite, elle peut être remplacée par de l'argile, de la cendre ou bien de la craie.
Source : francetvinfo.fr