Le TOFoo (True Organic food) vient de recevoir le feu vert afin de protéger les produits bio en France. Ce programme de recherches est le plus important du genre et bénéficiera d’un budget de 17,3 millions d’euros sur cinq ans et demi, dont plus de huit millions d’euros dans le cadre du programme des investissements d’avenir (PIA).
De nouvelles techniques et instruments d’analyse en s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) et le big data (base de données) doivent être créés pour qu’aux termes de ce programme, il soit possible d’identifier les additifs alimentaires non autorisés en bio mais aussi de caractériser les nanoparticules manufacturées. « C’est une démarche de rupture », confie Jean-François Morin, directeur marketing et innovation pour Eurofins, leader mondial des bioanalyses.
Venant enrichir le programme européen « Core organic » initié en 2010, TOFoo s’actionne autour d’un consortium de recherches sur les produits végétaux (fruits, légumes, céréales) et laitiers, composé d’acteurs de l’agroalimentaire (Bonduelle), le Grab (Groupement de recherche en agriculture biologique), de spécialistes des instruments de mesure (Thermo Fischer Scientific et Myriade), du numérique (Atol C & D), ainsi que des institutions académiques (GEPEA, CEISAM de l’université de Nantes, UniLaSalle).
Le budget considérable de ce programme permettra d’œuvrer sur un marché en pleine croissance. Le bio représente 5,5 % du budget alimentaire actuel des ménages français, avec une valeur qui a doublé en cinq ans, atteignant 12 milliards d’euros en 2019. Dans les grandes surfaces, le taux de croissance du bio a été de 18 %, et de 7 % dans les enseignes spécialisées. Même du côté des agriculteurs, la croissance du nombre de surfaces bio s’accélère avec 2,3 millions d’hectares, soit 8,5 % de la surface agricole utile française.
Source : ouest-france.fr