Surnommés les « johnnies », une quinzaine de marchands d’oignons de Roscoff s’inquiète pour leur avenir face à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
« Roscoff est plus proche de Londres que de Paris », déclare Laurent Caroff, 43 ans, qui perpétue la tradition depuis près de vingt ans.
Passant entre quinze et vingt semaines par an outre-Manche, il vend ses oignons, ail et échalotes dans les magasins de Londres, du sud-est de l’Angleterre et d’Écosse. Avec un Brexit quasi-imminent, il voit l’avenir avec un certain pessimisme : « J’ai de la demande, j’ai envie de continuer. Mes principales craintes, ce sont les papiers et le niveau de la livre. Si la livre s’écroule, le pouvoir d’achat de mes clients en prendra un coup », confie-t-il.
« Qu’est-ce que ça va changer ? La vérité, c’est qu’on n’en sait rien. Cela fait 200 ans que les johnnies vont en Grande-Bretagne. Ils y allaient avant l’Europe. On retourne comme avant », déclare le marchand. Il se donne un délai, jusqu’à fin janvier, avant de retourner en Angleterre, afin de savoir quel tournant va prendre la situation.
Source : ouest-france.fr